Le Secrétariat de la CITES salue la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la lutte contre le trafic des espèces sauvages

Mise à jour le 12 janvier 2021

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Secrétariat de la CITES salue la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la lutte contre le trafic des espèces sauvages

L’Assemblée générale des Nations Unies prie les Etats membres de prendre des mesures décisives pour combattre et éliminer le commerce illégal d’espèces sauvages dans le cadre du droit international en vigueur
 

Genève/New York, 30 Juillet 2015: préoccupée par la gravité et l’ampleur croissante du braconnage et du commerce illégal des espèces sauvages et de leurs effets nocifs sur les économies, les sociétés et l’environnement, et particulièrement inquiète du fait de l’augmentation régulière du braconnage des rhinocéros et du niveau alarmant de l’abattage des éléphants en Afrique, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté aujourd’hui à l’unanimité une résolution sur la ‘lutte contre le trafic des espèces sauvages’. 

Dans cette résolution, l’AGNU se déclare inquiète que, dans certains cas, le trafic d’espèce protégées de faune et de flore sauvage constitue une forme de criminalité transnationale organisée de plus en plus complexe qui représente une menace pour la santé, la sécurité, la bonne gouvernance et le développement durable des Etats.

John Scanlon, Secrétaire général de la CITES, saluant la résolution, a déclaré : “ l’adoption de cette résolution par l’Assemblée générale des Nations Unies reflète l’accroissement de l’inquiétude, au plan politique, vis-à-vis des effets dévastateurs du braconnage et du commerce illégal des espèces sauvages. Elle revêt une importance particulière en ce qu’elle renforce la détermination politique à lutter contre cette forme grave de criminalité. 

"Le ‘groupe d’amis’ des Nations Unies sur le braconnage et le trafic des espèces sauvages,  constitué de 25 membres et co-présidé par le Gabon et l’Allemagne, a joué un rôle central dans l’élaboration du projet de résolution. Les deux événements de haut niveau sur le braconnage et le trafic des espèces sauvages, co-organisés par le Gabon et l’Allemagne en septembre 2013 et septembre 2014 en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, ont contribué à ouvrir la voie à l’adoption aujourd’hui de cette résolution, “ a ajouté M. Scanlon. 

La résolution de l’AGNU appelle à l’adoption de mesures fermes et renforcées, ainsi qu’à une intensification de la réponse à l’échelle régionale et mondiale. Elle cible tant l’offre que la demande en appelant notamment à renforcer les législations nécessaires à la prévention, à l’instruction et à la poursuite des infractions liées aux espèces sauvages, à ériger certaines d’entre elles au rang d’infractions graves, à prendre des dispositions pour que celles-ci soient traitées comme infractions principales (dans les affaires de blanchiment de capitaux), à appuyer l’échange d’éléments de preuve entre les Etats et à prendre des mesures pour interdire, prévenir et combattre la corruption. 

Evénement organisé par l’Allemagne
et le Gabon en marge de l’Assemblée générale des
Nations Unies, New York, 26 septembre 2013

Elle prie instamment les Etats de réduire la demande de produits illégaux d’espèces sauvages en déployant des stratégies ciblées propres à influencer le comportement des consommateurs, souligne que la protection des espèces sauvages doit faire partie d’une démarche globale en vue, notamment, du développement durable et de la durabilité des moyens de subsistance, et encourage les Etats à examiner des moyens de subsistance durables et alternatifs pour les communautés concernées afin de leur permettre de tirer parti  et des espèces sauvages et de la nature.

La résolution de l’AGNU reconnaît le cadre juridique que constitue la CITES et le rôle important que celle-ci joue au même titre que les autres conventions internationales relatives à la diversité biologique. Elle réaffirme l’efficacité du cadre juridique international qu’offrent la Convention des Nations Unies contre le crime organisé et la Convention des Nations unies contre la corruption et reconnaît, en outre, le rôle du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC)  dans le combat contre le commerce illégal des espèces sauvages.

 

Evénements et mesures marquants de la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages

L’adoption de la résolution de l’AGNU fait suite à une série d’événements et de mesures clés qui ont marqué le combat contre le commerce illégal des espèces sauvages à l’échelle nationale, régionale et mondiale. Pour un résumé de ces événements et mesures, cliquer ici.

La résolution de l’AGNU plus en détail :

La résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui comprend 18 considérants et 17 paragraphes, porte notamment sur les points suivants :

Elle demande aux Etats membres d’ériger en infraction grave le trafic d’espèces protégées de faune et de flore sauvages, conformément à leurs législations nationales et au sens de l’article 2 (b) de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée. Elle reconnaît également le travail important accompli par le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, où cinq organisations intergouvernementales collaborent pour apporter une assistance technique aux Etats. 

Elle reconnaît le cadre juridique que constitue la CITES et mesure le rôle important que joue cet accord international, qui touche à des questions concernant à la fois le commerce, l’environnement et le développement,   pour promouvoir la conservation et l’exploitation durable de la diversité biologique et garantir  qu’aucune espèce faisant l’objet d’un commerce international n’est menacée d’extinction. 

Elle encourage tous les Etats membres des Nations Unies à adopter des mesures efficaces pour prévenir et combattre le trafic d’espèces de faune et de flores sauvages et des produits qui en sont issus, et demande aux Etats parties à la  CITES de prendre des mesures pour s’acquitter intégralement et efficacement de leurs obligations au titre de la CITES. Elle prie en outre les Etats membres des Nations Unies qui ne sont pas encore Parties à la CITES  de considérer leur adhésion à la Convention. 

Le texte intégral de la résolution est disponible dans les 6 langues officielles des Nations Unies (arabe, chinois, anglais, français, russe et espagnol).

Voir également :

Note aux rédacteurs: Pour plus d’informations, veuillez contacter Liu Yuan au +41 22 917 8130 ou yuan.liu@cites.org.

Au sujet de la CITES

Avec 181 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
 
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable.
 
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973.
 
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