La Journée mondiale de la vie sauvage souligne l’importance de l’utilisation durable des ressources naturelles pour les peuples, la planète et la prospérité, dans le cadre d’une année 2020 qualifiée de "décisive pour la biodiversité"

Mise à jour le 12 janvier 2021
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT

La Journée mondiale de la vie sauvage souligne l’importance de l’utilisation durable des ressources naturelles pour les peuples, la planète et la prospérité, dans le cadre d’une année 2020 qualifiée de "décisive pour la biodiversité"

Les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les communautés rurales et la jeunesse
réunis en l’honneur de la biodiversité et de la vie sauvage de la planète

Genève/Montréal/Nairobi/New York, le 3 mars 2020 – S’associant aux manifestations organisées partout dans le monde à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage des Nations Unies, des représentants d’États membres de l’ONU, d’organisations du système des Nations Unies, d’organisations internationales et non gouvernementales, de communautés rurales et de la jeunesse se sont réunis au siège des Nations Unies, à New York et à Genève, pour célébrer cette journée dans le cadre de deux événements de haut niveau.

Cette année, la Journée mondiale de la vie sauvage avait pour thème « Maintenir toutes les formes de vie sur Terre ». Elle mettait ainsi l’accent sur le rôle fondamental joué par la faune et la flore sauvages en tant que composantes essentielles de la biodiversité de la planète, et en tant que piliers des moyens de subsistance des populations, en particulier des communautés qui vivent au plus près de la nature. Ces événements ont également été organisés dans le cadre d’une année qualifiée de « décisive pour la biodiversité ».

Notre planète est actuellement confrontée au défi urgent que représente la perte de biodiversité : selon les recherches menées par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), environ un million d’espèces pourraient disparaître dans les prochaines décennies si les activités humaines non durables, le changement climatique et la dégradation des habitats ne sont pas maîtrisés. Les manifestations organisées à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage avaient cette année pour objectifs de sensibiliser à cette évolution inquiétante et d’orienter les débats vers la recherche de solutions permettant d’inverser la courbe de la perte de biodiversité en favorisant la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles.

Dans son message à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage 2020, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a exhorté à « se rappeler qu’il est de notre devoir de préserver et d’utiliser durablement la très grande diversité des formes de vie sur Terre. Œuvrons en faveur d’une relation plus bienveillante, réfléchie et durable envers la nature. Préserver la richesse de la biodiversité à l’échelle mondiale constituera une première étape indispensable à la réalisation des Objectifs de développement durable que nous nous sommes fixés en vue d’un monde digne, offrant à chacun tout un éventail de possibilités sur une planète en bonne santé. »

L’ambassadeur de l’Inde auprès des Nations Unies à New York, le Chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations Unies, la Secrétaire générale de la CITES, le Président de la Wildlife Conservation Society et un représentant des communautés rurales de Colombie ont prononcé des discours d’ouverture lors de la manifestation organisée au siège des Nations Unies à New York, en insistant sur l’importance de cette Journée mondiale et du thème de cette année.

Des intervenants de haut niveau, dont les représentants permanents des missions du Costa Rica et de l’Allemagne auprès des Nations Unies, ainsi que des représentants du PNUE, du Groupe de spécialistes de l’UICN sur l’utilisation durable et des moyens d’existence et un jeune militant, ont participé à des débats sur les défis à relever pour trouver le juste équilibre entre utilisation de la faune et de la flore sauvages et nécessité de conserver la biodiversité, les habitats et les écosystèmes.

Pour la cinquième année consécutive, l’une des manifestations prévues à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage a été organisée en collaboration avec Jackson Wild™ et a pris la forme d’un festival cinématographique sur le thème de l’année 2020.

Avec près de 350 candidatures, ce festival a permis à un large éventail de cinéastes épris de nature de présenter des récits captivants sur la biodiversité et l’interaction entre l’homme et la nature. Une nouvelle fois, ces films serviront de source d’inspiration, d’outil de sensibilisation aux menaces qui pèsent sur la faune et la flore sauvages, et d’instrument précieux de mobilisation du grand public en faveur de la conservation.

Organisée avec le soutien du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), la deuxième édition du concours de dessin mondial destiné à la jeunesse a constitué une autre grande manifestation artistique mise en place à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage. Destinée à de jeunes artistes d’âge scolaire, elle les invitait à illustrer en dessins le thème de l’année 2020 « Maintenir toutes les formes de vie sur Terre. »

Cet événement a également été marqué par un émouvant intermède musical sur le thème de la vie sauvage gracieusement interprété par la Société de musique de chambre des Nations Unies.

Plus tôt dans la journée, des représentants de la Colombie et du Costa Rica ont pris la parole dans le cadre des festivités organisées autour de la Journée mondiale de la vie sauvage au Palais des Nations Unies de Genève, en Suisse.

Aux côtés d’experts en biodiversité de l’UICN et de la Convention de Ramsar sur les zones humides, du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’environnement, et d’un représentant du secteur privé du groupe suisse spécialisé dans l’industrie du luxe, Richemont, ils ont participé à un événement organisé conjointement par le Secrétariat CITES et le Geneva Environment Network (GEN).

Outre ces deux grands événements officiels, des États, des organisations et des groupes de la société civile ont également fêté cette Journée mondiale en organisant leurs propres manifestations dans de nombreux pays. Citons à titre d’exemple des concours photo mis en place à Accra, au Ghana ; un symposium à Bhopal, en Inde ; un forum sur la conservation des crocodiles aux Philippines ; des journées de reboisement au Nicaragua ; l’installation de panneaux d’affichage géants sur la Journée mondiale de la vie sauvage dans tous les États-Unis d’Amérique, ou encore l’illumination de l’Empire State Building à New York. Partout dans le monde, la Journée mondiale de la vie sauvage a ainsi réuni une multitude de passionnés de nature et de biodiversité qui ont pris le temps de témoigner de l’importance de la faune et la flore sauvages pour les peuples, la planète et la prospérité.

Remarques des organisateurs :

 

Ivonne Higuero, Secrétaire générale de la CITES :

« Confrontés à une crise de la biodiversité d’une ampleur sans précédent, nous avons conscience qu’il nous appartient, aujourd’hui plus que jamais, de rappeler la valeur inestimable de la faune et de la flore sauvages pour la planète. La société humaine et l’économie sont tributaires de la biodiversité à de nombreux égards. En 2020, il importe de renouer les liens entre l’humanité et la nature et d’engager des changements profonds pour les peuples et la planète. Nous sommes convaincus que cette nouvelle édition de la Journée mondiale de la vie sauvage contribuera à sensibiliser à l’importance cruciale de la faune et de la flore sauvages partout dans le monde, notamment en ce qui concerne les moyens de subsistance ».

Elizabeth Maruma Mrema, Secrétaire exécutive par intérim de la CDB :

« Il est encore possible d’inverser la tendance à la perte de biodiversité. Cette année, des acteurs du monde entier vont se réunir pour agir en faveur de la faune et de la flore sauvages et infléchir la courbe de la perte de biodiversité. À l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité prévue à Kunming, en Chine, les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) devraient ainsi adopter un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 à la fois ambitieux et porteur de changements profonds. Tandis que les négociations entre gouvernements se poursuivent à cet effet, œuvrer au renforcement de l’utilisation durable des ressources naturelles demeure une priorité. Pour ce faire, il importe de relever le défi consistant à mettre fin à l’exploitation non durable des ressources, notamment des espèces sauvages et des écosystèmes, tout en préservant les moyens de subsistance de toutes les communautés qui en dépendent ».

Susan Gardner, Directrice de la Division des écosystèmes du PNUE :

« Les faits sont là : l’activité anthropique est de loin la principale cause de la perte d’habitats, ce qui entraîne la disparition des espèces sauvages qui en sont tributaires, » a déclaré Susan Gardner, Directrice de la Division des écosystèmes du PNUE. « La conservation durable doit reposer sur une appréciation de l’interdépendance entre l’homme et la nature afin de repenser un avenir où les moyens de subsistance des agriculteurs seront préservés tout en réduisant les risques pour les animaux sauvages avec lesquels ils cohabitent. »

Midori Paxton, Responsable de la Division de la biodiversité et des écosystèmes du PNUD :

« La vie sauvage et la biodiversité sont à la base du bien-être, de la sécurité et de la résilience de toutes les sociétés. Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Des millions de familles et de communautés qui dépendent des espèces sauvages et de la nature pour leur alimentation, leur approvisionnement en eau et leurs moyens de subsistance sont également en danger, tout comme l’économie de nos pays. Pour réaliser les Objectifs de développement durable que nous nous sommes fixés, il est essentiel d’inverser cette tendance au plus vite et de mettre la nature au cœur du développement. La Journée mondiale de la vie sauvage contribue à sensibiliser à l’importance d’investir dans la nature et de mettre en œuvre des solutions à plus grande échelle grâce à une coalition de partenaires du secteur public, du secteur privé et de la société civile. »

Lisa Samford, Directrice exécutive de Jackson Wild™ :

« Sensibiliser l’opinion publique à la perte de biodiversité ne suffit plus; il incombe désormais aux médias d’inciter à prendre des mesures concrètes pour protéger et restaurer notre planète et la diversité de sa faune et de sa flore sauvages. Nous sommes extrêmement fiers des lauréats du Festival cinématographique organisé à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, car leurs films ne se contentent pas de donner de nouvelles raisons de prendre soin et de respecter une planète qui, bien que fragile, sait aussi faire preuve de résilience : ils donnent les moyens d’opérer les changements radicaux qui seront nécessaires pour sauver l’humanité d’elle-même. »

A voir également:

  • Communiqué de presse sur les lauréats du Festival cinématographique organisé à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage
  • Communiqué de presse sur le lauréat du concours de dessin destiné à la jeunesse organisé à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage
  • Ordre du jour de la manifestation organisée à New York
  • Ordre du jour de la manifestation organisée à Genève

Pour plus d’informations, et pour organiser des interviews, veuillez contacter :

Secrétariat CITES : Francisco Pérez, +41 22 917 1447, francisco.perezgonzalez@un.org

Secrétariat de la CBD : Johan Hedlund, +1 514 287-6670, johan.hedlund@cbd.int

Programme des Nations Unies pour l’environnement, Keisha Rukikaire, +254 722 677747, rukikaire@un.org

Programme des Nations Unies pour le développement, Sangita Khadka, +212906 5043, sangita.khadka@undp.org

Jackson Wild : Abbey Greene, +1 307 200 3286, abbey@jacksonwild.org

Au sujet du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) :

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) travaille en partenariat à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations capables de résister aux crises tout en motivant et soutenant un type de croissance qui améliore la qualité de vie de chacun. Sur le terrain, plus de 170 pays et territoires, le PNUD offre des perspectives mondiales et locales pour aider à renforcer les moyens d’existence et à bâtir des nations résilientes. www.undp.org.

Au sujet du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) :

Le PNUE est la principale voix mondiale en matière d’environnement. Il joue un rôle de chef de file et encourage les partenariats en faveur de la protection de l’environnement en inspirant, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures. Pour plus d’informations sur les campagnes du PNUE consacrées à la vie sauvage, consulter Wild for Life et Glowing Gone.

Au sujet de la Convention sur la diversité biologique :

Ouverte à la signature lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 et entrée en vigueur en décembre 1993, la Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international pour la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable de ses éléments constitutifs et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Elle compte 196 Parties, ce qui représente une adhésion quasi-universelle. Elle vise à réduire les menaces qui pèsent sur la biodiversité et les services écosystémiques, y compris les menaces liées au changement climatique, au moyen d’évaluations scientifiques, de l’élaboration d’outils, de mesures d’incitation et de procédés, du transfert de technologies, de bonnes pratiques, et de la participation pleine et active des parties prenantes concernées, dont les communautés autochtones et locales, les jeunes, les ONG, les femmes et le milieu des affaires.

Au sujet de la CITES :

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été adoptée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 183 États membres (182 pays auxquels s’ajoute l’Union européenne), la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce international de près de 36 000 espèces de plantes et d’animaux sauvages. Partout dans le monde, l’homme utilise des espèces inscrites à la CITES dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que sous forme de souvenirs touristiques, de cosmétiques ou de vêtements. La CITES s’efforce de veiller à ce que le commerce international de ces espèces soit durable, légal et traçable et contribue aussi bien aux moyens d’existence des populations locales qui vivent au plus près d’elles qu’à l’économie des différents pays, de manière à préserver la santé de la planète et le bien-être des populations, dans le respect des Objectifs de développement durable des Nations unies.

Au sujet de Jackson Wild™ :

Depuis plus de 25 ans, le Festival de Jackson Wild™ réunit des cinéastes, des écologistes et des innovateurs qui partagent un même sentiment d’urgence. Les médias servent à inciter le grand public, ainsi que les principaux leaders d’opinion et décideurs politiques, à participer à d’importantes initiatives scientifiques et autres activités de conservation sur le terrain pour sauver notre planète, tant qu’il est encore temps. La dernière semaine de septembre, des cinéastes, des écologistes et des innovateurs se réuniront au cœur du somptueux Parc national Neusiedler See– Seewinkel, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, pour traiter des grands enjeux auxquels notre planète est confrontée. Ce rassemblement extraordinaire permet de faciliter la collaboration, de laisser s’exprimer l’innovation, de faire jaillir de nouvelles idées et de forger des partenariats stratégiques.

Au sujet de la Journée mondiale de la vie sauvage, établie par les Nations Unies :

Le 20 décembre 2013, la 68e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 3 mars « Journée mondiale de la vie sauvage » pour célébrer et faire connaître la faune et à la flore sauvages de la planète. Cette date est le jour de la signature de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en 1973. La Journée mondiale de la vie sauvage est rapidement devenue l’événement annuel mondial consacré aux espèces sauvages le plus important. C’est l’occasion de célébrer la faune et la flore sauvages pour la beauté et la diversité de leurs multiples formes, et de sensibiliser l’opinion publique aux différents défis auxquels ces espèces sont confrontées. Cette journée nous rappelle également qu’il est urgent d’intensifier la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, qui a des répercussions économiques, environnementales et sociales de grande ampleur.