Le Secrétariat de la CITES a présenté le 10 juillet à plus de 80 représentants des missions diplomatiques et organisations internationales sises à Genève sur la Conférence mondiale sur les espèces sauvages - CoP18 CITES prévueà Genève (Suisse), du 17 au 28 août 2019. Le Réseau Environnement de Genève (GEN) parrainait cette présentation et Bruno Pozzi, Directeur du Bureau européen du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), accueillait les invités et remerciait Mme Ivonne Higuero, Secrétaire générale de la CITES, pour cette présentation.
Mme Ivonne Higuero a commencé par remercier le gouvernement du Sri Lanka pour le travail accompli dans la préparation de la CoP18 qui malheureusement a dû être déplacée à Genève pour des questions de sécurité. Elle indique que beaucoup de gouvernements à travers le monde reconnaissent la CITES comme un outil puissant contre la crise de la biodiversité et le déclin des populations sauvages. L’augmentation de 20% des points à l’ordre du jour et les plus de 3000 pages de documents de travail soumis aux débats de la CoP18 démontrent l’intérêt croissant pour la CITES mais témoignent aussi de l’ampleur des tâches dévolues aux 183 Parties à la Convention.
La Secrétaire générale a indiqué que si la criminalité contre les espèces sauvage et les saisies qui y sont liées font souvent les gros titres, la CITES est l’accord mondial indispensable pour traiter à la fois du commerce légal et ducommerce illégal d’espèces sauvages. On l’appelle “la convention qui mord” en raison de ses dispositions exigeantes. Face aux défis croissants, les Parties à la CoP18 vont adopter un éventail de décisions pour étendre et renforcer la réglementation du commerce mondial d’espèces sauvages. Durant la présentation, les membres du Secrétariat ont souligné les points forts incluant des propositions clés pour modifier le degré de protection de plus de 500 espèces, dont les propositions divergentes et litigieuses sur les éléphants et les rhinocéros. La CoP18 examinera également des documents traitant des préoccupations relatives au commerce d’espèces et de taxons pas encore inscrits aux Annexes CITES, et proposant des recommandations,notamment pour déterminer le rôle potentiel de la CITES quant à leur gestion et conservation. Parmi ces espèces non inscrites : bois de rose, oiseaux chanteurs, amphibiens, requins et raies, poisson d’ornement marins, poisson cardinal Bangai, anguilles et encens.
La présentations du Secrétariat a également insisté sur les mesures de lutte contre la corruption, le crime contre les espèces sauvage via internet et le rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des Plans d’action nationaux pour l’ivoire (PANI) ; les efforts de renforcement des capacités pour aider les Parties, le projet e-CITES destiné à moderniser le système des permis CITES et gérer le volume de travail, et divers points à l’ordre du jour sur les moyens d’existence des populations vivant avec les espèces sauvages et l’engagement des communautés rurales dans le processus CITES ; le Projet sur les législations nationales, le Programme d’aide à la conformité et les Avis d’acquisition légale.
Concernant le budget proposé pour les trois prochaines années (2020-2022), le Secrétariat mentionne une augmentation significative du volume de travail de la Convention et du Secrétariat au fil des ans, qui exige une prise en compte urgente par les Parties. Plus précisément, le nombre de décisions de la CoP, qui attribuent des tâches aspécifiques aux organes de la Convention et au Secrétariat, a été pratiquement multiplié par trois, passant de 126 à 352 entre la CoP15 (2010) et la CoP17 (2016) et devrait encore s’accroître à la CoP18. Le nombre de Parties est passé de 152 à 183 depuis 2000, tandis que le personnel disponible est passé de 26 à 24. En conséquence, ce personnel des organes de la Convention et du Secrétariat est débordé, ce qui peut affecter son efficacité auprès de la Convention. Le Secrétariat souligne la nécessité d’un soutien accru des Parties pour les ressources humaines et financières dont il a besoin pour mener à bien les missions mandatées par les Parties.
L’intérêt des missions étrangères pour la CoP18 CITES était manifeste par leur présence en nombre à la présentation et par leurs questions ensuite. De nombreux participants ont reconnu l’importance de la CoP18, exprimé leur soutien pour un bon déroulement de la session et assuré la présence de leurs délégués des capitales comme des Missions à Genève.
Le Secrétariat souhaite remercier le Réseau environnement de Genève (GEN) pour son généreux soutien et son organisation de l’événement.
Voir aussi :
- Information sur la présentation de la CoP18 sur le site web du Geneva Environment Network
- Photosde l’événement sur la page Flickr du Secrétariat CITES
- Un document PowerPoint présente les points clés soulignés durant la présentation