Devant la septième session plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES-7)
(prononcée par Ivonne Higuero, Secrétaire générale de la CITES, au nom des membres
du BLG)
Siège de l’UNESCO, Paris, France, le 29 avril 2019
Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (Convention du patrimoine mondial)
Convention sur la diversité biologique (CDB)
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)
Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS)
Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau (Convention de Ramsar)
Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV)
Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (ITPGRFA)
Commission baleinière internationale (CBI)
Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les délégués, chers collègues,
La présente déclaration est faite au nom des huit conventions relatives à la biodiversité, la CDB, la Convention du patrimoine mondial, la CITES, la CMS, la Convention de Ramsar sur les zones humides, la CIPV, le Traité sur les ressources phytogénétiques et la Commission baleinière internationale.
Les Parties à nos conventions respectives et leurs Secrétariats ont participé aux activités réalisées par l’IPBES et en ont tiré profit. Depuis sa création en 2012, nous avons vu l’IPBES rassembler des experts pour mener à bien des évaluations complexes, examiner et entreprendre des travaux sur différents modèles et scénarios, réfléchir aux façons de tirer parti des savoirs autochtones et locaux, ; et renforcer les capacités nécessaires pour mieux comprendre notre environnement naturel et les conséquences (aussi bien positives que négatives) de nos actions sur les services fournis par les écosystèmes.
À l’examen des procédures et mécanismes mis en place au nom de l’IPBES dans le cadre de son premier programme de travail, les activités de ses équipes spéciales et de ses unités de soutien technique, les évaluations et les autres résultats escomptés ont fait progresser notre connaissance de la biodiversité et des services écosystémiques au niveau mondial et permis à nos instruments respectifs d’élaborer des politiques en s’appuyant sur une solide assise scientifique.
Citons juste quelques exemples :
- L’évaluation thématique des pollinisateurs, de la pollinisation et de la production alimentaire a eu un impact significatif, non seulement dans le cadre de la CDB et de ses différentes décisions mais aussi en ce qui concerne l’information à l’échelle mondiale et le discours sur le rôle crucial joué par les insectes et autres pollinisateurs dans le maintien des processus et systèmes écologiques. Elle a donné lieu à des études de suivi et à l’élaboration d’une série de programmes, stratégies et initiatives aux niveaux local, national et international visant à atténuer les conséquences indésirables de nos systèmes de production agricole.
- Actuellement en cours, l’évaluation thématique de l’usage durable des espèces sauvages ouvre la perspective de nouveaux éclairages très utiles sur le sujet qui devrait aider les Parties à la CITES et, plus particulièrement à la CBI, dans leur réflexion sur la mise en œuvre de leurs conventions et à la manière dont leurs travaux s’inscrivent dans le programme plus global de développement durable.
- L’évaluation thématique de la dégradation et de la restauration des terres aidera un certain nombre d’accords multilatéraux sur l’environnement à appuyer des programmes de mesures coordonnés qui favorisent des modes de production et de consommation durables, et servira de plateforme d’action pour prévenir et réduire la dégradation des terres et favoriser leur restauration.
- Les quatre évaluations régionales de la biodiversité et des services écosystémiques donnent une analyse pointue de l’état des connaissances concernant l’importance, l’état, les tendances et les menaces qui pèsent sur la biodiversité, mais aussi des avantages offerts par la nature à l’homme et des solutions possibles en termes de politiques et de gestion utiles pour les conventions relatives à la diversité biologique. Elles ont été présentées aux délégués lors de plusieurs ateliers et manifestations parallèles dans le cadre de la CDB et ont donné lieu à d’importants débats et à une réflexion approfondie sur l’utilité des politiques et processus existants s’agissant du maintien d’une planète en bonne santé pour les générations futures.
L’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques en cours de finalisation à la présente réunion fournira les dernières données et informations sur l’ensemble des thèmes relevant de nos mandats respectifs. De fait, elle apportera une contribution essentielle au Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 vers lequel nous tendons. Nous avons donc hâte de voir cette évaluation approuvée au terme de la présente session plénière de sorte que nous puissions l’intégrer, s’il y a lieu, dans les processus de nos conventions respectives et dans nos activités communes concernant la suite donnée au Plan stratégique pour la biodiversité pour l’après-2020.
Nous avons souligné l’intérêt des résultats d’ores et déjà obtenus par l’IPBES et notons par ailleurs que d’autres initiatives sont en cours. Nous nous félicitons de la décision prise lors de la dernière session plénière de les mener à bien et nous réjouissons à l’idée de pouvoir nous en inspirer une fois achevées et approuvées. Parallèlement, aussi bien à titre individuel que collectif, nous avons contribué au programme de travail pluriannuel envisagé à compter d’aujourd’hui. Nous sommes heureux de constater que nos propositions ont été prises en compte dans l’élaboration de plans pour l’avenir et sommes impatients de contribuer aux débats sur ce point de l’ordre du jour. Nous espérons que les propositions soumises par de multiples traités et dont les résultats profiteront à plusieurs processus recevront une attention particulière lors des débats de la session plénière. Nous sommes persuadés que le programme de travail appuiera la mise en place du Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 ainsi que la réalisation de la Vision 2050 et d’autres travaux menés au titre des conventions relatives à la biodiversité.
Enfin, Monsieur le Président, à la lumière des conclusions et recommandations de l’Examen de la plateforme, nous nous réjouissons à la perspective d’une collaboration et d’une harmonisation plus étroites entre l’IPBES et chacune de nos conventions, en tenant compte notamment des priorités officiellement arrêtées par nos organes de décision respectifs.
Merci, Monsieur le Président.