Une nouvelle évaluation globale d’envergure décrit la situation critique de la biodiversité

Mise à jour le 24 juillet 2020

Le Rapport de l’évaluation mondiale de la biodiversité des services écosystémiques, présenté aujourd’hui à Paris, confirme que les espèces et écosystèmes sont en rapide déclin à travers le monde. Stopper cette tendance nécessitera un changement profond basé sur des solutions ayant fait leurs preuves.

Le rapport a réuni environ 150 experts internationaux de pointe et approuvé par 130 gouvernements sous les auspices de la Plateforme Intergouvernementale scientifique et politique sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques (PIBSE).

Sa conclusion est que la proportion d’espèces actuellement menacées d’extinction avoisine les 25 pourcents à travers les nombreux groupes de plantes, de vertébrés et invertébrés terrestres, marins et d’eau douce qui ont pu être suffisamment étudiés. Et le taux d’extinction devrait s’accélérer/s’intensifier.

D’après le rapport de la PIBSE, les principaux facteurs d’extinction sont (dans l’ordre décroissant) : les changements d’affectation des sols et des mers, l’exploitation directe du vivant (y compris la chasse, la pêche et l’exploitation forestière), les changements climatiques, la pollution et les espèces exotiques envahissantes.

« Les résultats du Rapport de l’évaluation mondiale soulignent à quel point le travail de la CITES est essentiel pour l’avenir à la fois de la faune et la flore mais aussi de l’humanité », a déclaré la Secrétaire Générale de la CITES, Ivonne Higuero.

« En veillant à ce que les plantes et animaux sauvages ne soient pas surexploités par un commerce non durable, la CITES contribue de manière pratique et effective à la conservation de la biodiversité et la protection des produits et services écosystémiques. Dans le même temps, notre travail sur l’utilisation durable de la faune et de la flore et sur l’engagement des communautés locales aide à réduire la pauvreté et renforcer les moyens de subsistance », a-t-elle ajouté.

L’Évaluation mondiale relève que la multiplication par huit du commerce mondial et par six de l’économie mondiale au cours des 30 dernières années a fait doubler la demande en ressources vivantes issues de la nature. L’humanité n’est en voie de réaliser qu’un quart des objectifs de la CITES et cinq autres accords internationaux relatifs à la nature et la protection du patrimoine environnemental commun. Cela menace en retour de compromettre les progrès réalisés dans le cadre des Objectifs de Développement Durable de l’ONU.

Àla lumière de ce rapport d’évaluation mondiale marquant et en vue du deuxième programme de travail, nous espérons une collaboration encore plus étroite et harmonieuse entre la PIBSE et chacune de nos Conventions pour décupler nos capacités individuelles et collectives et renforcer l’impact de notre travail. Nous ferons le lien avec les Parties de nos différentes Conventions et les inviterons à débattre sur la manière de maintenir au mieux nos synergies pour atteindre notre objectif commun de conservation et usage durable de la biodiversité en tant qu’outil de développement durable.  

L’Évaluation mondiale est disponible sur le site www.ipbes.net.