La CITES évoque sa contribution à la gestion durable des forêts à l’occasion de la Journée internationale des forêts 2016

Mise à jour le 13 avril 2016

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale des forêts. Les forêts sont les écosystèmes terrestres les plus diversifiés sur le plan biologique et elles abritent plus de 80% des espèces d’animaux et de plantes terrestres. Elles jouent un rôle vital dans le stockage de l’eau, la régulation du climat, la préservation des sols et l’entretien de la biodiversité, tout en fournissant d’importants services économiques et sociaux. 

 
 

À l’occasion de cette journée spéciale dédiée aux forêts, la CITES met en lumière la manière dont la Convention est de plus en plus utilisée pour aider les pays à emprunter le chemin qui mène à la durabilité dans nos forêts. Grâce à un commerce international strictement réglementé de certains produits forestiers ligneux et non ligneux afin d’en garantir la légalité, la durabilité et la traçabilité, la CITES contribue à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par l’ONU, en particulier l’Objectif 15 qui vise à gérer durablement les forêts et à mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Ces dernières années, nous avons été témoins de progrès majeurs en matière d’utilisation de la Convention, les Parties ayant décidé d’inscrire plusieurs espèces d’arbres commercialement viables aux annexes de la CITES. Tandis que 18 espèces d’arbres seulement étaient inscrites aux annexes de la CITES en 1975 lorsque la Convention est entrée en vigueur, elles sont plus de 600 aujourd’hui, y compris certains arbres dont l’importance économique au niveau mondial n’est plus à démontrer. D’autres espèces de palissandre ont été inscrites à l’Annexe III depuis la CoP16. Très récemment, Pterocarpus erinaceus au Sénégal a été rajouté à la liste, et cette inscription entrera en vigueur le 9 mai 2016. La tendance se poursuit: la réunion de la Conférence des Parties à la CITES (CoP17, Johannesburg, septembre 2016) sera l’occasion d’examiner un certain nombre de propositions d’inscriptions de nouveaux arbres.

Le Secrétaire général de la CITES, John E. Scanlon, a déclaré aujourd’hui: "La décision des gouvernements de la planète de placer un si grand nombre de nouvelles espèces d’arbres sous le régime de contrôle commercial de la CITES reflète la confiance accrue que les Parties accordent à la CITES pour les aider à gérer de manière plus durable ces ressources précieuse, et leur volonté de garantir la une commercialisation légale de ces essences ".

La CITES travaille en partenariat avec d’autres organisations pour améliorer les pratiques de gestion durable des forêts et de commerce du bois. La collaboration de longue date entre la CITES et l’OIBT, par exemple, a fortement contribué à réduire la perte de diversité, favorisant le développement durable et contribuant à l’éradication de la pauvreté en permettant aux pays dont la biodiversité est riche de mieux gérer leurs ressources forestières naturelles. 

Le partenariat entre la CITES et l’OIBT aide les autorités nationales à s’acquitter des exigences scientifiques, administratives et légales liées à la gestion et à la réglementation du commerce de Pericopsis elata (Afrormosia) en Afrique centrale, de Swietenia macrophylla  en Amérique latine, et de Gonystylus spp. (Ramin) en Asie. La CITES et l’OIBT ont élaboré ensemble des lignes directrices pour s’assurer que ne niveau d’extraction et d’utilisation de ces espèces et de nombreux autres arbres inscrits à la CITES ne porte pas préjudice à leur survie, et ils ont aidé les pays à mettre en œuvre les ‘meilleures pratiques’. 

Les pays bénéficiaires en Afrique, en Asie et dans les Amériques ont reçu un appui en termes d’exploitation et de commerce durables des espèces ligneuses inscrites à la CITES, ce qui est favorable aux êtres humains et à la faune, tout en contribuant à la réalisation de l’Objectif de développement durable 15, à savoir  “ gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité”.

"Grâce à nos efforts collectifs, nous garantissons que les plantes sauvages et les animaux qui dépendent de nous seront protégés pendant cette génération et les générations à venir. Une réglementation efficace du commerce des produits forestiers comporte également des avantages notables pour les populations en leur garantissant des moyens d’existence durables, tout en protégeant leurs biens sociaux et culturels. Les industries qui dépendent de la faune sauvage, notamment le tourisme, peuvent être source d’avantages significatifs pour certaines économies nationales, en créant des emplois locaux et en amenant des devises " a déclaré en conclusion M. Scanlon.