L’exposition Sauvages & Précieux se déplace de Bangkok et Shanghai à Pékin et Nairobi

Mise à jour le 04 juillet 2014

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

L’exposition Sauvages & Précieux se déplace de Bangkok et Shanghai à Pékin et Nairobi

Nairobi, le 20 juin 2014 - Des serpents vivement exposition « Sauvages & Précieux » (Wild & Precious) de l’aéroport international, dévoilée aujourd’hui à Nairobi, au Kenya.

L’exposition a été conçue à l’origine pour marquer le 40e anniversaire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), et a été inaugurée lors de la 16e session de la Conférence des Parties à la CITES à Bangkok, le 3 mars 2013.

Après la Conférence, le PNUE a signé un Mémorandum d’entente avec Shanghai, en Chine, pour soutenir la sensibilisation sur la réduction de la demande d’espèces sauvages. Suite à cet accord, l’exposition Sauvages & Précieux a été affichée dans cinq stations de métro du centre-ville. Peu de temps après, l’exposition a également été installée dans l’aéroport international de la capitale Pékin.

Aujourd’hui, grâce à la générosité de Kenya Airports Authority, l’autorité aéroportuaire du Kenya, l’exposition est accueillie à l’aéroport international Jomo Kenyatta, à Nairobi, au Kenya, à l’occasion de la première Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA).

« Le braconnage et la criminalité liée aux espèces sauvages sont à leur niveau le plus élevé depuis des décennies. Nous sommes très heureux d’être en mesure d’offrir l’aéroport international Jomo Kenyatta comme lieu d’exposition spécial, en particulier à l’occasion de cet événement historique, lorsque le Kenya, siège du Programme des Nations Unies pour l’environnement, réunira les ministres de 193 États membres de l’ONU ainsi que d’autres parties prenantes pour assurer le leadership sur la politique de l’environnement mondial », a déclaré Mme Lucy Mbugua, directrice général de l’autorité aéroportuaire du Kenya.

Sauvages & Précieux est la première initiative collaborative de sensibilisation menée par  le PNUE, la Fondation GoodPlanet - une ONG française fondée par le photographe et Ambassadeur de bonne volonté du PNUE, Yann Arthus-Bertrand - et la CITES. L’exposition de Nairobi soutient également le travail du Kenya Wildlife Service, qui agit en première ligne sur le front de la lutte contre le braconnage et le trafic illicite au Kenya.

Sept des photographes de nature les plus renommés au monde, Laurent Baheux, Sandra Bartocha, Heidi et Hans-Jurgen Koch, Mark Laita, Brian Skerry et Yann Arthus-Bertrand, ont pris part à l’initiative.

« Conserver nos espèces les plus précieuses à l’état sauvage relève de notre pouvoir collectif. Grâce à l’exposition Sauvages & Précieux, nous souhaitons que les consommateurs prennent conscience des impacts que leurs décisions quotidiennes peuvent avoir sur les espèces sauvages et sur ​​les hommes », a déclaré John Scanlon, Secrétaire général de la CITES, en ajoutant : « À travers des choix de consommation éclairés, nous pouvons avoir un énorme impact sur la survie des espèces dans la nature et sur les moyens de subsistance des communautés rurales ».

« L’augmentation de la criminalité liée aux espèces sauvages au Kenya et dans d’autres régions d’Afrique est une question d’intérêt mondial qui affecte de nombreuses régions à travers monde. Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, les bénéfices provenant du trafic lucratif de l’ivoire d’éléphant et des cornes de rhinocéros sont liés à des réseaux criminels impliqués dans le trafic de drogue, l’exploitation forestière illégale, et la traite des êtres humains », a déclaré le Secrétaire général adjoint de l’ONU et Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

En mai de l’année dernière, l’actrice et Ambassadrice de bonne volonté du PNUE Li Bingbing - l’une des célébrités les plus populaires de Chine et étoile montante d’Hollywood – s’est rendue au Kenya pour se rendre compte des impacts de la crise du braconnage et pour inciter les gouvernements et les consommateurs à plus d’efforts pour lutter contre le commerce illégal des espèces sauvages.

Mme Li a déclaré que les citoyens et le monde des affaires en Asie peuvent jouer un rôle crucial dans la prévention de l’abattage illégal des éléphants en Afrique, en refusant les produits en ivoire. La récente flambée majeure de l’abattage des éléphants - actuellement au niveau le plus élevé depuis une dizaine d’années - menace l’avenir de certaines populations d’éléphants et les moyens de subsistance de millions de personnes vivant du tourisme.

Plus récemment, Yaya Touré, star du football international, s’est engagé lors de sa nomination en tant qu’Ambassadeur de bonne volonté pour le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) dans la lutte contre le commerce illégal de l’ivoire qui induit le massacre de milliers d’éléphants d’Afrique chaque année.

« L’équipe nationale de Côte d’Ivoire s’appelle « Les Éléphants » en raison de ces magnifiques créatures si pleines de puissance et de grâce, et dans mon pays seulement, il se peut qu’il n’en reste aujourd’hui que 800 », a déclaré Touré. « Le braconnage menace l’existence même de l’éléphant d’Afrique, et si nous n’agissons pas maintenant, nous pourrions faire face à un avenir dans lequel cette espèce emblématique serait anéantie. »

«Je suis devenu Ambassadeur de bonne volonté du PNUE pour faire savoir que ce braconnage et les autres formes de criminalité liée aux espèces sauvages sont non seulement une trahison vis-à-vis de notre responsabilité de protection des espèces menacées, mais aussi une grave menace pour la sécurité, la stabilité politique, l’économie, les ressources naturelles et le patrimoine culturel de nombreux pays », a ajouté Touré.

Le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) - un groupe de cinq organisations internationales engagées dans la lutte contre le commerce illicite - travaille à améliorer la collaboration entre les services des douanes, les forces de police et les gouvernements nationaux pour s’attaquer à ce marché noir. Le PNUE soutient cette initiative.

« Le commerce illégal des espèces sauvages et du bois ne peut être éradiqué que si la demande pour les produits de contrebande disparaît. Les messages des Ambassadeurs de bonne volonté comme Yann Arthus-Bertrand, à travers Sauvages & Précieux, Li Bingbing, Yaya Touré et le plus récent Ambassadeur de bonne volonté du PNUE, Ian Somerhalder, visent à mettre en évidence les coûts multiples du commerce illégal. Ils  peuvent atteindre des millions de consommateurs et encourager des choix durables qui permettront de soutenir la survie des espèces et des écosystèmes », a ajouté M. Steiner.

Le commerce illégal mondial des espèces sauvages et du bois

Le commerce mondial illicite des espèces sauvages est estimé à 20 milliards d’USD par an, ce qui en fait le quatrième plus grand commerce illégal dans le monde après la drogue, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains.

Des reptiles, des requins, des grands singes, et certaines essences forestières sont parmi les plus touchés par le commerce illégal de la flore et de la faune.

Le rapport intitulé « Elephants in the Dust » - publié par le PNUE, la CITES, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), et le Réseau de suivi du commerce des espèces sauvages (TRAFFIC) - précise que le nombre d’éléphants d’Afrique tués en 2011 est estimé à 25 000 et que l’exploitation illégale du commerce de l’ivoire a triplé depuis 1998.

Les recherches menées par le PNUE et Interpol estiment qu’entre 50 à 90 % de l’exploitation forestière dans les pays tropicaux clés du bassin de l’Amazone, en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est, est dirigée par le crime organisé. Cela menace les tentatives visant à réduire la déforestation, ainsi que les efforts de lutte contre le changement climatique dans le cadre des initiatives telles que la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD ou REDD +).

À l’échelle mondiale, l’exploitation forestière illégale représente désormais entre 15 et 30 % de l’ensemble du commerce du bois, et est estimée entre 30 et 100 millions d’USD par an.

Entre 30 et 40 % de la valeur des exportations de produits issus du bois en provenance d’Asie du Sud-Est est illégale (ONUDC, 2013).

En Asie du Sud-Est, on estime qu’environ un quart de l’ensemble des revenus de la criminalité transnationale organisée est généré par les crimes environnementaux (ONUDC, 2013).

La valeur des exportations de produits issus du bois en provenance d’Asie du Sud-Est constitue le deuxième plus grand flux criminel en provenance d’Asie du Sud-Est (ONUDC, 2013).

En Asie de l’Est et dans le Pacifique, les profits du commerce illégal d’espèces sauvages sont estimés avec prudence à 2,5 milliards d’USD par an. L’ONUDC a calculé en 2011 que la valeur totale du commerce illégal mondial des espèces sauvages atteignait entre 8 et 10 milliards d’USD par an (en excluant le bois et les espèces marines).

Une étude récente du PNUE a montré que près de 3000 grands singes vivants sont capturés chaque année dans les forêts de d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Les principaux marchés pour le commerce illégal de chimpanzés, gorilles et orangs-outans sont l’industrie touristique du divertissement, les zoos peu scrupuleux, et les particuliers qui souhaitent acheter des grands singes comme animaux de compagnie exotiques.

Les réseaux criminels sont responsables du trafic illégal d’ivoire entre l’Afrique et l’Asie. Les saisies à grande échelle de l’ivoire à destination de l’Asie ont plus que doublé depuis 2009 et ont atteint un niveau record en 2011.

Faire face à la crise

La communauté internationale se penche sur les mesures qui permettraient de résoudre la crise, telles qu’une action concertée de lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages et de bois, qui comprendrait :

  • L’amélioration de la lutte contre la fraude dans toute la chaîne d’approvisionnement de l’ivoire illégal ;
  • Le renforcement des cadres législatifs nationaux ;
  • La formation des agents de lutte contre la fraude à l’utilisation du suivi, des réseaux de renseignement et des techniques innovantes, telles que l’analyse criminalistique ;
  • L’amélioration de la collaboration internationale entre les États de l’aire de répartition, les pays de transit et les marchés de consommateurs ;
  • Une action de lutte  contre la corruption de collusion, en identifiant les associations criminelles et en réduisant la demande.

D’autres mesures comprennent l’établissement de Project Leaf (Law Enforcement Assistance for Forests), un consortium récent d’initiatives sur les forêts et le climat qui vise à lutter contre l’exploitation forestière illégale et la criminalité organisée liée aux forêts, dirigé par le Programme INTERPOL sur les atteintes à l’environnement et le centre de collaboration de l’UNEP en Norvège (GRID-Arendal), avec le soutien du Gouvernement norvégien.

En outre, des pays envisagent actuellement de lancer de nouvelles mesures communes pour lutter contre le commerce illégal des espèces sauvages.

SAUVAGES & PRÉCIEUX, CITATIONS

LA BEAUTÉ EST NOTRE FORCE

«La beauté est la force motrice de mon travail en tant que photographe, et de celui de mes collègues photographes qui ont aimablement contribué à cette exposition. La beauté émeut le cœur, elle ouvre l’esprit. La beauté suscite l’empathie envers les hommes et les autres espèces vivantes. En tant que photographe, mais aussi en tant que président d’une ONG qui œuvre pour un monde meilleur, j’espère que la beauté de ces photos vous inspirera la volonté d’agir pour protéger la biodiversité. »

UN ESPOIR POUR LA SURVIE DES ESPECES

Une nouvelle ère de coopération mondiale pour la conservation et l’utilisation durable des espèces sauvages a été lancée le 3 mars 1973, lors de la Conférence mondiale des espèces sauvages à Washington DC, avec la signature de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). Jusqu’à présent, aucune des 35 000 espèces inscrites aux annexes de la CITES ne s’est éteinte en raison de l’exploitation commerciale autorisée par la CITES, et les dirigeants du monde ont expressément reconnu l’importance de la Convention lors du 20e anniversaire du Sommet de la Terre de Rio (Rio+20). C’est un exemple à suivre en ce qui concerne la coopération internationale et les actions nationales fructueuses, qui nous donne l’espoir d’un avenir durable dans lequel les hommes et les espèces sauvages coexistent en harmonie.

LA RICHESSE DE LA PLANÈTE

« La biodiversité - cette richesse des espèces de plantes et d’animaux vivant sur la planète - fait partie depuis des millénaires de la dimension spirituelle de l’humanité et constitue une source de joie et de beauté pour les communautés et les citoyens. Mais au cours des dernières années, le rôle central des espèces en tant qu’éléments constituants des écosystèmes, et donc du bien-être des hommes, a pris de l’importance. En cette année de 40e anniversaire, au milieu de défis et d’opportunités, que le monde renouvèle son engagement envers la mission de la CITES afin qu’elle puisse s’acquitter de son rôle important en tant que pilier de la transition vers une économie verte et un XXIe siècle durable. » Achim Steiner,  Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE.

Notes aux rédacteurs

Le PNUE, en collaboration avec des partenaires clés, dont la CITES, l’ONUDC et la FAO, renforce et oriente ses travaux pour mieux évaluer les menaces environnementales mondiales et régionales issues du commerce illégal des espèces sauvages et des ressources forestières, pour fournir des conseils stratégiques sur ces menaces, et pour catalyser et promouvoir la coopération et l’action internationales afin de faire face aux menaces induites par le commerce illégal des espèces sauvages et du bois. Ces efforts s’appuient sur ​​quatre décennies de travail du PNUE en faveur de la conservation et de l’utilisation durable des espèces sauvages et des ressources forestières.

Le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) est un effort de collaboration entre le Secrétariat de la CITES, INTERPOL, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale des douanes (OMD), visant à renforcer la coopération internationale de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts.

Une série d’initiatives régionales ont également été développées et adoptées. En Afrique, l’Accord de Lusaka sur les opérations coopératives de lutte contre la fraude visant le commerce illégal de la faune et de flore sauvages a été adopté en 1994 pour soutenir les États membres et les partenaires qui collaborent pour réduire et finalement éliminer le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages.

Dans d’autres régions, des groupes / réseaux régionaux de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages ont été mis en place (en Amérique du Nord, en Europe, en Asie du Sud-Est et en Asie du Sud, ainsi qu’au Moyen-Orient), et visent à faciliter la coopération transfrontalière entre les organismes engagés dans la prévention et la répression des crimes contre les espèces sauvages.

Des processus de lutte contre la fraude et de gouvernance en matière de ressources forestières (FLEG - Forest Law Enforcement and Governance) ont également été lancés en Asie du Sud-Est, en Afrique, en Europe, en Amérique latine et en Asie du Nord. Les mécanismes FLEG fournissent une législation souple qui vise à améliorer la gouvernance dans le secteur forestier et à renforcer la coopération pour lutter contre l’exploitation illégale et le commerce illicite du bois.

Au sujet de la CITES
Avec 179 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.

La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable.

La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973 

À propos de Kenya Airports Authority

Kenya Airports Authority (KAA), l'Autorité aéroportuaire du Kenya, est un organisme autonome créé en 1991 par une loi du Parlement, et chargé de fournir et gérer un système coordonné d’aéroports au Kenya. KAA gère quatre aéroports internationaux, quatre aéroports nationaux et plusieurs pistes d'atterrissage. Les principaux aéroports gérés par KAA sont : l'aéroport international de Jomo Kenyatta (JKIA)​​, l'aéroport international Moi (MIA), l'aéroport international d'Eldoret (EIE) et l'aéroport international de Kisumu (KIA)​.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Shereen Zorba, Responsable des relations médias, Division de la Communication et de l'Information, PNUE, shereen.zorba@unep.org

Juan Carlos Vasquez, chargé de communication et d’information, Secrétariat CITES, juan.vasquez@cites.org

Eric Boisteaux, Responsable des expositions photographiques, Fondation GoodPlanet, eric@goodplanet.org