La FAO et la CITES soutiennent les pays d’Afrique dans la mise en œuvre des récentes inscriptions de requins

Mise à jour le 17 avril 2014

 

Genève, le 9 avril 2014:  Le premier atelier destiné aux principaux pays de pêche et de commerce des requins en Afrique s’est tenu à Casablanca, Maroc, du 11 au 13 février 2014. Les participants, des représentants de la CITES et des autorités des pêches de dix Etats, ont adopté une Déclaration de Casablanca.  L’atelier a été ouvert par Mme Zakia Driouich, secrétaire générale du département de la Pêche maritime du Maroc.   

Les délégués ont examiné le statut des requins, et les régimes administratif, juridique et de gestion des pêches de requins dans leurs eaux et dans les zones de haute mer adjacente, et évalué les défis et opportunités que présentent les nouvelles inscriptions à la CITES. 


Les participants à l’atelier consultatif régional sur l’évaluation des capacités pour la mise en œuvre des nouvelles inscriptions de requins et de raies manta à la CITES, Casablanca, Maroc, 11-13 février 2014

La Déclaration de Casablanca témoigne de la détermination des Etats à réussir la mise en œuvre des nouvelles inscriptions de requins et de raies manta ; elle donne également une feuille de route, qui figure dans le rapport publié aujourd’hui de l’atelier consultatif régional sur l’évaluation  des capacités pour la mise en œuvre des nouvelles inscriptions de requins et de raies manta à la CITES dans les Etats d’Afrique.

A la 16e session de la Conférences des Parties (CoP16) réunie en mars 2013 à Bangkok, Thaïlande, les Parties sont convenues d’inscrire 5 espèces de requins à l’Annexe II de la Convention : le requin océanique (Carcharhinus longimanus), le requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini), le grand requin-marteau (Sphyrna mokarran), le requin-marteau lisse (Sphyrna zygaena) et le requin-taupe commun (Lamna nasus), ainsi que les raies manta (Manta spp).Ces inscriptions signifient que tout commerce international de spécimens de ces espèces devra être accompagnée de permis CITES confirmant que ceux-ci ont été prélevés de façon durable et légale, et que ce commerce devra faire l’objet d’une notification au Secrétariat de la CITES.

Reconnaissant que la mise en œuvre des inscriptions exige un travail de préparation, les Parties sont convenues que l’entrée en vigueur de ces inscriptions à l’Annexe II devrait être reportée de 18 mois, soit jusqu’au 14 septembre 2014.

Le Secrétariat de la CITES a reçu de l’Union Européenne un financement de 1,2 million d’euros pour soutenir ces nouvelles inscriptions de requins et de raies manta ; nous reversons une partie de cette aide à la FAO – et à des consultants recommandés par la FAO – pour aider les Etats Parties à la CITES dans l’application des décisions de la Cop16 et pour renforcer la collaboration entre les secteurs des pêches et les organes chargés de l’application de la CITES dans les principaux pays de pêche et de commerce des requins. L’un des aspects de cette coopération concerne l’organisation d’ateliers consultatifs régionaux  sur l’évaluation des capacités pour la mise en œuvre  de des nouvelles inscriptions à la CITES d’espèces aquatiques.   

Dans la Déclaration de Casablanca, les participants à l’atelier : 

  • reconnaissent la nécessité de renforcer la collaboration régionale entre les pays d’Afrique afin d’assurer une bonne gestion et une utilisation durable de ces ressources précieuses ;
  • recommandent que les pays d’Afrique qui pratiquent la pêche et le commerce des requins envisagent d’utiliser la Feuille de route pour la mise en œuvre des obligations de la CITES concernant les requins et raies manta, adoptées par la réunion.
  • encouragent tous les pays à siéger et à participer activement aux organismes régionaux des pêches afin de renforcer la collaboration et l’harmonisation des réglementations et stratégies nationales relatives à  la gestion et à l’utilisation durable des espèces de requins et, plus généralement, des espèces aquatiques exploitées à des fins commerciales.
  • en appellent aux Etats et aux bailleurs de fonds afin qu’ils épaulent les efforts déployés par les Etats africains pour appliquer les réglementations CITES relatives aux requis et aux raies manta, et assurer la conservation et l’utilisation durable des requins et des raies ainsi que des autres espèces aquatiques exploitées à des fins commerciales.

L’atelier a été jugé très positif par les participants et il constitue une référence pour les initiatives comparables prévues au cours des mois prochains.

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