La Conférence Stockholm+50 qui vient de s’achever a célébré non seulement les 50 ans de cette importante Conférence sur l’environnement humain, mais aussi les origines, il y a cinquante ans, de quatre Conventions qui ont depuis lors façonné la conservation du patrimoine culturel et des espèces sauvages.
À Stockholm, les Ministres de l’environnement du monde entier ont rendu hommage aux contributions passées et présentes des quatre Conventions : la Convention de Ramsar sur les zones humides, la Convention du patrimoine mondial, la CITES – la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – et la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS).
Lors d’un événement parallèle organisé spécialement, le Secrétaire d’État à l’environnement de la Suisse a salué non seulement les contributions de chaque Convention en faveur de la conservation, mais a également souligné les effets du travail partagé et de la collaboration entre les quatre traités. Katrin Schneeberger a ainsi déclaré : « Dans ce cas, un plus un plus un plus un est bien supérieur à quatre. »
Le Ministre de l’environnement international du Royaume-Uni, Lord Goldsmith, a reconnu que « ces organisations extraordinaires ont apporté des avantages réels, opportuns et mesurables dans le monde entier », mais aussi que le travail doit se poursuivre, car « rien n’est plus important que […] le défi existentiel auquel nous sommes confrontés en ce qui concerne le monde naturel. »
Les Ministres de l’environnement de l’Ouzbékistan et du Venezuela ont évoqué la richesse naturelle de leurs pays et la manière dont l’adhésion aux Conventions contribue à leurs efforts de conservation.
Philda Kereng, Ministre de l’environnement du Botswana, a témoigné de la valeur que son pays accorde à sa faune et à sa flore et de la place centrale qu’occupent les communautés locales dans les efforts de conservation : « Notre histoire est celle d’une conservation basée sur les communautés et c’est ce dont le monde devrait s’inspirer. »
La présidence de l’Union européenne sera assurée par la République tchèque à partir de juillet de cette année et le Vice-Ministre de l’environnement, Jan Dusik, a déclaré que les priorités en matière de conservation et de préservation de la biodiversité fixées par les Conventions seront également les priorités de son pays pendant la durée de la présidence. Il a rappelé que trois réunions majeures auront lieu au cours du second semestre de cette année, à savoir les sessions des Conférences des Parties à la CITES, à la Convention de Ramsar et à la Convention sur la diversité biologique.
La Secrétaire Générale de la Convention sur les zones humides, Martha Rojas Urrego, a souligné que « même si ces Conventions ont été signées il y a cinquante ans, elles sont plus pertinentes que jamais, car elles se concentrent sur les questions clés de l’agenda environnemental. »
Guy Debonnet, du Centre du patrimoine mondial qui répertorie les sites naturels et culturels les plus importants dans le monde, a déclaré : « Ces conventions sont concrètes. Elles s’occupent des sites, elles s’occupent des espèces, et produisent ainsi des bénéfices tangibles très rapidement. »
Amy Fraenkel, Secrétaire exécutive de la CMS, a souligné la nécessité de comprendre à quel point la nature est vitale : « Mon plus grand espoir pour l’avenir est que la valeur de la nature soit appréciée par tous les décideurs, tous les gouvernements, ainsi que par le secteur privé et les autres acteurs. Investir dans la nature est bénéfique pour tous. »
Enfin, la Secrétaire Générale de la CITES, Ivonne Higuero, a émis une note d’optimisme : « Les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés sont majeurs, mais nous sommes équipés pour les relever et cette Conférence de Stockholm doit nous donner un nouvel élan afin de travailler ensemble pour inverser la tendance actuelle de perte de la biodiversité et nous permettre d’atteindre un équilibre avec la nature. »