La pêche illégale du totoaba (Totoaba macdonaldi), inscrite à l'Annexe I de la CITES, constitue une grave menace pour la survie du vaquita, qui est capturé accessoirement dans les filets utilisés par les pêcheurs opérant illégalement dans la zone refuge du vaquita. Le vaquita (Phocoena sinus) est inscrit à l'Annexe I de la CITES et est un marsouin en danger critique d'extinction endémique du golfe supérieur de Californie.
Les 18-20 et 22 octobre, le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a organisé une réunion en ligne qui a réuni des représentants des États de l'aire de répartition, de transit et de consommation du totoaba afin de renforcer les efforts visant à arrêter la pêche illégale du totoaba et le trafic associé de ses vessies natatoires.

La réunion en ligne a été convoquée par le Secrétariat CITES conformément à la décision 18.294 adoptée lors de la 18e session de la Conférence des Parties à la CITES (CoP18) en 2019. Elle a permis aux Parties prenantes concernées d'évaluer les progrès accomplis dans la lutte contre la pêche illégale du totoaba, et d’examiner les possibilités d'éliminer l'offre et la demande de spécimens de totoaba d'origine illégale et de renforcer les mesures d'application de la loi pour prévenir et lutter contre ce commerce illégal.
La réunion a vu la participation de représentants nationaux CITES, de membres d’agences d'application des lois et d'autres organismes compétents du Canada, de la Chine, y compris de la Région administrative spéciale de Hong Kong, du Japon, du Mexique, des États-Unis d'Amérique et du Viet Nam, ainsi que des représentants du Consortium international sur Combattre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), des organisations partenaires et d'autres organisations intergouvernementales et non gouvernementales. La réunion a été rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement suisse, et elle a réuni plus de 100 participants.
Les participants ont discuté de leurs initiatives individuelles et conjointes visant à lutter contre la pêche illégale et le trafic du totoaba. Ils se sont concentrés sur l'identification des opportunités, des actions, des stratégies, des mesures et des activités qui pourraient être poursuivies pour renforcer les efforts d'application, la collaboration, la coordination et le flux d'informations entre les homologues dans différents pays.
Les participants ont également eu des échanges sur les opportunités de soutenir les programmes de récupération des filets maillants, de renforcer les activités de retrait des filets maillants et de promouvoir l'utilisation d'engins de pêche alternatifs. En outre, ils ont examiné les opportunités de développer, renforcer et mobiliser des stratégies de réduction de la demande pour lutter contre le commerce illégal de totoaba et ses graves implications pour la conservation du vaquita.
La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré : « Je remercie tous les participants qui ont contribué à cette importante réunion. Pour lutter avec succès contre la pêche illégale et le trafic de vessies natatoires de totoaba et la menace que cela fait peser sur le vaquita, une collaboration forte et étroite est essentielle, tant au niveau national qu'international. Il est impératif que les États de l'aire de répartition, de transit et de destination unissent leurs efforts et travaillent ensemble pour s'attaquer à ce problème tout au long de la chaîne du commerce illégal. Il est nécessaire d'appliquer la loi et de réduire la demande de produits issus du trafic de la vie sauvage. Pour atteindre nos objectifs communs dans le cadre du mandat CITES et des objectifs de développement durable, nous devons continuer à renforcer les efforts de collaboration visant à répondre aux acteurs criminels impliqués dans ces activités illégales. »