Le Secrétariat CITES se réjouit de la Déclaration de Kyoto visant à faire progresser la prévention du crime, la justice pénale et l’État de droit

Mise à jour le 30 mars 2021
14th Un Congress on Crime Prevention and Criminal Justice

Lors du quatorzième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, qui s’est tenu du 7 au 12 mars 2021 à Kyoto (Japon), des chefs d’État et de gouvernement, des ministres ainsi que des représentants des États membres des Nations Unies ont adopté à l’unanimité la Déclaration de Kyoto visant à faire progresser la prévention du crime, la justice pénale et l’État de droit.

Le Congrès a couvert tout un éventail de questions relatives à la prévention du crime et à la justice pénale, notamment les impacts négatifs de la criminalité sur l’État de droit, le développement socio-économique et l’environnement. La Déclaration de Kyoto sera soumise à l’examen de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ), le principal organe de décision des Nations Unies dans le domaine de la prévention du crime et de la justice pénale. La CCPCJ transcrit les décisions du Congrès en initiatives opérationnelles et en politiques concrètes.

Le Secrétariat CITES se réjouit de cette Déclaration, qui mentionne spécifiquement la nécessité d’adopter « des mesures efficaces pour prévenir et combattre les crimes ayant une incidence sur l’environnement, comme le trafic d’espèces sauvages, notamment de flore et de faune protégées en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. »

La Déclaration souligne notamment l’importance de tirer « le meilleur parti des instruments internationaux pertinents et de renforcer la législation, la coopération internationale, le développement des capacités, les mesures de justice pénale et celles de détection et de répression en vue, notamment, de lutter contre la criminalité transnationale organisée, la corruption et le blanchiment d’argent liés à ces formes de criminalité, ainsi que contre les flux financiers illicites qui en découlent, tout en reconnaissant la nécessité de priver les criminels du produit de leur crime ». Elle mentionne en outre la nécessité de renforcer les capacités des organismes et des employés concernés afin de lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages.

La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a prononcé une allocution lors de la session de haut niveau du Congrès, organisé sur le thème « Faire progresser la prévention du crime, la justice pénale et l’État de droit : vers la réalisation de l’Agenda 2030. »

Elle a ainsi déclaré : « Le travail des Parties à la CITES montre que la réglementation du commerce et de l’utilisation des espèces sauvages peut être bénéfique aux populations, à la planète et à la prospérité, car elle permet de protéger les espèces sauvages tout en préservant les moyens d’existence des communautés qui en dépendent. Ces efforts peuvent être toutefois sérieusement compromis par la criminalité liée aux espèces sauvages. L’ampleur et la nature de cette criminalité ont évolué : nous observons aujourd’hui que des groupes criminels transnationaux sont impliqués de manière significative, menant des opérations illégales à très grande échelle. »

En réaction à l’adoption de la Déclaration, la Secrétaire générale Mme Higuero a déclaré : « La Déclaration de Kyoto souligne qu’une action délibérée est nécessaire pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et veiller à ce que cette question reste fermement inscrite au programme des Parties et des organes compétents des Nations Unies. Il est crucial que nous nous engagions encore davantage dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée liée aux espèces sauvages, car ces activités mettent en danger les espèces vulnérables de faune et de flore sauvages, menacent les moyens d’existence des communautés qui dépendent de ces espèces et de leurs habitats, et nous exposent tous à des risques sanitaires de plus en plus importants. »

Organisé tous les cinq ans, le Congrès est le plus grand forum au monde à réunir des décideurs politiques, des praticiens, des universitaires, des organisations intergouvernementales et des représentants de la société civile impliqués dans le domaine de la prévention du crime et de la justice pénale.