Viet Nam – Arrêt des prélèvements et des exportations de deux espèces de bois de rose

Mise à jour le 22 mars 2022

Viet Nam – Arrêt des prélèvements et des exportations de deux espèces de bois de rose menacéesSiamese Rosewood d’extinction
Les deux espèces d’arbres concernées (Dalbergia cochinchinensis et Dalbergia oliveri) sont inscrites à l’Annexe II de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), ce qui indique qu’elles sont menacées et que leur usage doit être strictement réglementé afin de s’assurer qu’il ne met pas leur survie en danger. Les autorités chargées de mettre en œuvre la CITES au Viet Nam ont lancé, dans le cadre du Programme CITES sur les espèces d’arbres, une étude concernant la santé de ces deux espèces à l’échelon local. Il en est ressorti que celles-ci présentent des populations « réduites et fragmentées » et que poursuivre leur commerce pourrait être dangereux pour leur survie dans la nature. Le Viet Nam a donc décidé d’interdire tout prélèvement et toute exportation de ces bois de rose dans la nature pendant les cinq prochaines années.

Les bois de rose ont été ces dernières années au cœur d’un commerce de bois en plein essor : celui du bois de rose du Siam (Dalbergia cochinchinensis), très demandé pour la fabrication de meubles de luxe. Les deux espèces ont été exploitées illégalement au Viet Nam depuis de nombreuses années pour alimenter le commerce international car leur bois est réputé très dur, très beau et très résistant. Aussi les populations sauvages ont-elles chuté de façon spectaculaire.

Bien que le Viet Nam soit l’un des pays les plus riches au monde en termes de biodiversité, avec près de 15 millions d’hectares de forêts, il est confronté à une perte massive de biodiversité en raison de la déforestation et de la dégradation des forêts ainsi que du braconnage, de l’abattage illégal et du commerce illégal des plantes et des animaux sauvages. L’inscription CITES des espèces menacées d’extinction a pour objet de veiller à ce que tout commerce de ces espèces soit légal, durable et traçable. Il faut espérer que cette nouvelle interdiction permettra à ces deux espèces de bois de rose de se rétablir dans la nature. Une nouvelle étude sera effectuée en 2027 pour faire le point sur leur situation.