Le Secrétaire général de la CITES s’adresse à la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique

Mise à jour le 12 janvier 2021

Le Secrétaire général de la CITES, John E. Scanlon, a été invité à prononcer un discours liminaire lors de la séance d’ouverture de la 19e session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique (AFWC) qui a eu lieu à Windhoek, Namibie, le 30 septembre 2013. 

M. John Mutorwa, Ministre namibien de la jeunesse, des services nationaux, des sports et de la culture, M. Luc Gnacadja, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, M. Eduardo Rojas-Briales, Directeur général adjoint et Chef du Département des forêts de la FAO ainsi que de hauts fonctionnaires de l’AFWC se sont également exprimés.
Dans son discours, M. Scanlon a fait observer que la CITES n’a vocation ni à promouvoir, ni à dissuader le commerce des espèces sauvages mais à le réglementer s’il y a lieu. Les pays exercent un droit souverain sur leurs propres ressources biologiques et la décision de faire ou non du commerce leur appartient – dans le respect de leurs engagements internationaux.

Notant que l’utilisation durable des espèces sauvages peut être destructrice ou non destructrice, M. Scanlon a donné des exemples de différentes formes de commerce légal de spécimens d’espèces inscrites aux annexes CITES, comme la laine de vigogne, le cuir et la viande d’alligator, l’écorce de Prunus africana, la viande de lambi, les trophées de chasse de markhor et les peaux de python. Il a également rappelé les avantages considérables de la conservation du gorille de montagne, de l’éléphant et du rhinocéros d’Afrique du point de vue du tourisme. 

M. Scanlon a souligné l’envolée du braconnage et de la contrebande concernant les éléphants et les rhinocéros qui ont des incidences profondes sur les économies nationales et sur la sécurité nationale et régionale, ainsi que sur les communautés – ajoutant que ces activités illégales sont le fait de groupes criminels organisés et de milices rebelles qui en retirent des bénéfices considérables aux dépens des populations locales. 

M. Scanlon a fait référence à la récente manifestation parallèle de l’Assemblée générale des Nations Unies organisée par l’Allemagne et le Gabon et au discours du Président du Gabon, le Président Ali Bongo Ondimba ainsi qu’au rôle du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) et du Collaborative Partnership on Sustainable Wildlife Management

En conclusion, le Secrétaire général de la CITES a insisté sur le rôle de la CITES comme garant de la survie des espèces dans la nature, ajoutant que si les points de vue diffèrent sur certains aspects du commerce, les Parties sont liées par un objectif commun. Il a, enfin, fait remarquer que le texte de la Convention reconnaît que les peuples et les États sont les meilleurs protecteurs de leur faune et de leur flore et que c’est en travaillant ensemble que nous obtiendrons les meilleurs résultats possibles pour les peuples et pour les espèces sauvages. 

Voir aussi:

Communiqué de presse de la FAO ­- Forest and wildlife sectors key to food security and a green economy in Africa