Allocution de la Ministre des Affaires Environnementales, madame Edna Molewa, lors de la séance inaugurale de la CoP17 de la cites

Mise à jour le 05 décembre 2016

ALLOCUTION DE LA MINISTRE DES AFFAIRES ENVIRONNEMENTALES, MADAME EDNA MOLEWA, LORS DE LA SÉANCE INAUGURALE DE LA COP17 DE LA CITES À JOHANNESBURG

24 SEPTEMBRE 2016 

 

Son Excellence Monsieur Jacob Zuma, Président de la République d’Afrique du Sud,

Monsieur Erik Solheim, Directeur exécutif du PNUE,

Monsieur John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES,

Mesdames et Messieurs les ministres des Affaires environnementales, de la Faune et de la Flore sauvages et des Ressources naturelles,

Mesdames et Messieurs les représentants d’organisations intergouvernementales et non gouvernementales,

Mesdames et Messieurs les délégués,

Mesdames et Messieurs,

bonjour.

Photos de l’IISD/ENB | Kiara Worth

Bienvenue en Afrique du Sud, au cœur du formidable pôle économique de notre pays : Johannesburg.

La 17e Conférence des Parties à la CITES se tient cette année alors qu’un débat fait rage, au niveau gouvernemental comme dans la société en général, sur la question des mécanismes instaurés pour mettre fin au commerce illégal d’espèces sauvages.

Elle se déroule aussi à l’heure où des pays s’efforcent de protéger les moyens d’existence de populations vivant aux côtés d’espèces sauvages et de faire en sorte que les communautés aient voix au chapitre dans le cadre des interventions menées au titre de la Convention.

Au cours des deux prochaines semaines, en tant que représentants des Parties à la CITES, vous étudierez de très nombreuses questions, dont le caractère légal et durable du commerce d’espèces sauvages, et rechercherez des solutions pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages, par exemple en combattant la corruption, en renforçant la lutte contre la fraude, en encourageant la réduction de la demande ou en améliorant les sources de revenu au niveau local.

Les pays d’Afrique, en participant à cette Conférence, ont la possibilité de peser sur le cours des négociations pour que des priorités comme le commerce illégal d’espèces sauvages soient effectivement prises en compte.

L’Afrique du Sud est fière des résultats qu’elle a obtenus en matière de conservation. Grâce aux pratiques de conservation durables qu’elle a mises en place, plusieurs espèces ont pu échapper à la disparition, à l’image du rhinocéros, du zèbre de montagne et même d’une sous-espèce d’éléphant, l’éléphant d’Addo.

J’espère que vous aurez l’occasion, au cours de la CoP17, de découvrir le vaste patrimoine culturel et naturel de notre pays, sa biodiversité exceptionnelle et les pratiques de gestion efficaces que nous avons mises en œuvre en matière d’utilisation durable.

Notre engagement envers l’utilisation durable des ressources naturelles contribue de manière sensible au développement socioéconomique de communautés rurales ou pauvres dans le cadre du développement économique et social de notre pays.

Lors de l’examen des questions importantes qui vous seront soumises, j’espère que vous irez dans le sens d’une CoP qui débouchera sur l’adoption de propositions fondées sur le respect des critères d’inscription aux annexes et sur des données scientifiques fiables, ce qui permettra une réglementation du commerce international des espèces menacées de manière à garantir qu’il ne nuira pas à leur survie dans la nature.

L’Afrique du Sud aimerait que la Conférence se traduise par l’adoption de résolutions capables d’améliorer l’interprétation commune de la Convention ou l’application de ses dispositions, ce qui donnera aux Parties de nouvelles orientations sur la mise en œuvre de la CITES. Je forme également le vœu que les décisions qui seront adoptées chargeront ou donneront pour instruction aux Parties et aux différents Comités de la Convention de prendre les mesures spécifiques qui s’imposent pour répondre, pendant la période intersessions, aux grands enjeux et défis du moment.

L’Afrique du Sud a besoin que les Parties à la Convention conviennent de mesures à mettre en œuvre dans le cadre de la mission de la Convention pour s’assurer du maintien du caractère durable du commerce international légal et de l’éradication du commerce illégal. Il est essentiel que le monde prenne conscience et soit convaincu que le commerce illégal est intolérable à nos yeux et qu’en tant que Parties à la CITES, nous prenons et continuerons de prendre des mesures énergiques à l’encontre des auteurs de ces crimes odieux.

L’Afrique du Sud a soumis un projet de résolution sur le commerce international illégal d’espèces sauvages qui insiste sur la nécessité d’une coopération au niveau international, sur l’échange de meilleures pratiques et le partage de ressources en matière de lutte contre la fraude, ainsi que sur la mobilisation de financements en faveur d’interventions à long terme destinées à lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages inscrites aux annexes CITES, tout en soulignant le rôle important joué par les communautés locales.

Il importe que cette CoP reconnaisse que les populations ont besoin de profiter de l’utilisation durable des ressources naturelles, y compris du commerce international légal.

Nous avons également soumis un projet de résolution sur les trophées de chasse qui vise à donner des précisions en vue d’une interprétation uniforme de la Convention en la matière, tout en mettant l’accent sur le fait que la chasse contribue à la conservation, procure des bienfaits économiques et incite les populations à préserver les espèces sauvages.

Ce jeudi, la 7e Conférence sur les parcs et les populations s’est achevée à Midrand. Les délégués y ont adopté la Déclaration de Midrand au titre de laquelle les partenaires s’engagent, entre autres, à œuvrer conjointement à l’harmonisation des relations entre les populations et la nature, ce qui permettra de libérer le potentiel économique des aires protégées au profit des communautés limitrophes d’Afrique du Sud.

Dans le prolongement de son engagement à améliorer les conditions de vie de ses habitants, l’Afrique du Sud a soumis pour examen par la CITES un document intitulé Renforcer le pouvoir d’action de la génération future : la CITES et l’engagement de la jeunesse. Il s’agit d’un rapport du Forum de la jeunesse sur les peuples et les espèces sauvages qui présente notamment le Programme de la jeunesse et de la conservation actuellement élaboré par notre pays. Ce rapport rend compte du rôle crucial de la jeunesse dans la conservation et vise à mobiliser les jeunes sur ce thème en insistant sur l’importance de chaque individu dans la protection du patrimoine naturel de l’Afrique du Sud, tout en mettant l’accent sur les progrès socioéconomiques qui peuvent découler des activités de conservation.

Mesdames et Messieurs, sachez également que cette Conférence se veut respectueuse de l’environnement. Nous avons pris de nouvelles mesures pour limiter et, si possible, atténuer les incidences de la Conférence des Parties sur l’environnement. J’invite donc tous les participants à faire tout ce qui en leur pouvoir pour rendre cette Conférence la plus écologique possible.

Dernier point mais non des moindres, l’Afrique du Sud est heureuse de saisir cette occasion pour faire la promotion de notre magnifique pays ! N’hésitez pas à vous rendre sur le site web www.southafrica.net où vous trouverez notamment 10 bonnes raisons de vous rendre en Afrique du Sud, le troisième pays présentant la plus grande diversité biologique au monde.

Le caractère accessible d’un tel voyage est bien sûr un atout important mais de nombreuses autres raisons devraient vous pousser à prendre le temps d’explorer l’Afrique du Sud avant ou après la Conférence.

Nous espérons que chacun des participants à la CoP aura la possibilité de découvrir la mosaïque exceptionnelle d’espaces naturels, de culture, d’aventure, de patrimoine et de dynamisme qu’offre l’Afrique du Sud, et de profiter de sa présence sur notre continent pour partir à la découverte d’autres somptueux pays d’Afrique.