Après huit années passées au poste de Secrétaire général de la CITES (et avant cela, trois ans auprès du Programme des Nations Unies pour l’environnement, à Nairobi), mon mandat au service de la Convention prend bientôt fin et je m’apprête à relever de nouveaux défis.
Ce fut un honneur et un plaisir de servir la CITES et l’ONU. En huit ans, le nombre de Parties est passé de 175 à 183 et nous avons considérablement renforcé l’appui national à l’application de la Convention ainsi que l’attention politique, le profil public, le financement, les partenariats et l’influence de la CITES.
Nous avons fait des progrès extraordinaires dans la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages, notamment dans le cadre du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et nous commençons à cueillir les fruits de nos efforts collectifs. Parmi bien d’autres succès, on peut citer: l’accueil, sous les auspices de la CITES, d’un plus grand nombre d’espèces marine set d’arbres, de nouvelles initiatives dans les secteurs de la technologie, du tourisme et des transports et notre main tendue aux communautés rurales et aux jeunes, ainsi que le 3 mars déclaré Journée mondiale de la vie sauvage des Nations Unies.
L’équipe de notre Secrétariat est extrêmement capable et jouit de la confiance des Parties à la CITES et de ses nombreux partenaires. Je suis fier de quitter la Convention et son Secrétariat en position de force.
Le 6 avril 2018 sera mon dernier jour au Secrétariat. Lorsque la date de mon départ se rapprochera, je remercierai personnellement les Parties à la CITES et les comités, les partenaires et le personnel du Secrétariat et je leur proposerai quelques réflexions sur mon mandat de Secrétaire général.
À partir du 9 avril, j’aurai un nouveau rôle, celui d'Envoyé Spécial pour African Parks, une organisation qui assume la responsabilité directe de la remise en état et de la gestion à long terme d’aires protégées, en partenariat avec des gouvernements et des communautés locales, dans le cadre d’un partenariat public‑privé unique et extrêmement efficace. Récemment, Son Altesse royale le prince Henry de Galles (Prince Harry) a été nommé président d’African Parks et je me réjouis de rejoindre cette équipe pour aider à faire grandir son influence, ses partenariats et son portefeuille et, plus généralement, défendre les espèces sauvages.
Jusque-là, je reste pleinement engagé dans mon rôle de Secrétaire général de la CITES.
Comment le prochain Secrétaire général de la CITES sera-t-il nommé?
Depuis la mi‑janvier, je travaille en collaboration étroite avec le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, son chef de cabinet et le Président du Comité permanent de la CITES pour assurer une transition douce à la personne qui me succédera.
Ensemble, nous cherchons à mettre en place un processus de recrutement rapide, respectant les règles des Nations Unies relatives au personnel ainsi que le mémorandum d’accord entre le Comité permanent de la CITES et le Directeur exécutif, convenu et signé en 2011. Voici un bref aperçu de la procédure de recrutement.
Le Secrétaire général des Nations Unies nomme le Secrétaire général de la CITES qui est employé en tant que membre du personnel du Secrétariat des Nations Unies sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Le Secrétaire général des Nations Unies se verra proposer trois noms de candidats au moins par le Directeur exécutif, l’un d’entre eux doit être un homme et l’un d’entre eux doit être une femme, suivant la procédure de recrutement qui est conduite par le Directeur exécutif.
Le Directeur exécutif dirige la procédure de recrutement, conformément aux règles des Nations Unies relatives au personnel, qui comprend une annonce de vacance de poste et la constitution d’un groupe d’évaluation chargé d’interroger les candidats d’une liste courte et de recommander des candidats dûment qualifiés au Secrétaire général des Nations Unies.
Le Directeur exécutif suit également les procédures énoncées dans le mémorandum d’accord, en particulier les clauses 8 à 10. Dans le cadre du mémorandum d’accord, le Directeur exécutif “reconnaît l’autonomie juridique de la Convention par rapport au PNUE et le rôle et la fonction du Secrétariat qui sont de servir les intérêts de la Convention et des Parties”. En retour, le Comité permanent reconnaît que “les règles et règlements pertinents des Nations Unies et du PNUE s’appliquent au fonctionnement du Secrétariat”.
Le Directeur exécutif, dans le cadre du mémorandum d’accord, s’est engagé à:
- faire tout ce qui est en son pouvoir pour recommander un Secrétaire général acceptable pour le Comité permanent, tout en reconnaissant que les règles applicables au personnel des Nations Unies gouvernent le recrutement, le choix et la nomination;
- inviter le Comité permanent à faire des commentaires, par l’intermédiaire du Président, sur les candidats pour le poste, y compris la liste courte de candidats pour le poste et faire des commentaires sur le choix des candidats définitifs de toute liste courte; et
- inviter le Président à se joindre au groupe d’évaluation établi par le Directeur exécutif en vue d’identifier et de recommander des candidats dûment qualifiés pour le poste de Secrétaire général.
Le Président du Comité permanent représente les intérêts du Comité permanent tout au long du processus et le Président tient les membres du Comité informés du processus.
Le Secrétariat CITES et le Programme des Nations Unies pour l’environnement publieront une annonce de poste pour le futur Secrétaire général de la CITES sur leurs sites web respectifs.