Déclaration au segment de haut niveau de la COP10 de la CDB à Nagoya
11 heures, 28 octobre 2010
Intervention des chefs exécutifs des secrétariats de:
la Convention sur les zones humides d’importance internationale;
la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel;
la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction; et
la Convention sur les espèces migratrices
Présentée par le Secrétaire général de la CITES
Excellence, M. le Président de la Conférence, Mesdames et Messieurs les Ministres, M. le Secrétaire exécutif de la CDB, distingués délégués, Mesdames et Messieurs.
J’ai l’honneur de vous présenter une déclaration conjointe et concertée au nom des secrétariats de quatre conventions relatives à la biodiversité: la Convention de Ramsar, la Convention du patrimoine mondial, la CITES et la CMS.
Chacune des conventions au nom desquelles je m’exprime aujourd’hui a un mandat bien défini et, si leur champ d’action est plus ciblé que celui de la CDB, elles contribuent à la réalisation des mêmes objectifs d’appui à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique.
Instruments qui ont fait leurs preuves, complémentaires et efficaces, elles sont conçues pour être extrêmement opérationnelles et pour faire la différence dans la pratique, chacune comptant entre 114 et 187 Parties. Et c’est par l’intermédiaire de ces conventions que la communauté internationale a:
- établi le cadre de l’action nationale et de la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources1;
- mis en place un mécanisme d’identification, de protection, de conservation, de mise en valeur et de transmission aux générations futures du patrimoine mondial, culturel et naturel2;
- créé un régime réglementaire robuste pour garantir qu’aucune espèce de faune ou de flore sauvage ne fait l’objet d’une exploitation non durable du fait du commerce international3; et
- conçu le cadre de la conservation des espèces migratrices, de leurs habitats et de leurs voies de migration4.
Distingués délégués,
Comme vous le voyez, il se peut que nos histoires et nos mandats soient différents et que, dans certains cas, nos Parties le soient aussi, mais nous sommes unis par l’objectif commun de soutenir la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, et par l’aspiration collective de voir les conventions mises en œuvre au niveau national avec une plus grande efficacité, notamment par un meilleur usage des Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité.
Les secrétariats de cinq conventions relatives à la biodiversité se sont réunis le mois dernier, pour une retraite convoquée par le Secrétaire exécutif de la CDB, aux fins de préparer la présente COP5. Entre autres questions, nous avons soutenu6 l’adoption d’un plan stratégique universel pour la diversité biologique et convenu que les Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité doivent couvrir l’ensemble des activités nécessaires à la mise en œuvre des conventions relatives à la biodiversité.7
Si la COP 10 l’adopte, cette approche contribuera à plus d’efficacité et de cohérence dans l’application de ces conventions au niveau national. Elle renforcera également la capacité des pays de mieux utiliser les ressources financières existantes, y compris et surtout celles qui sont mises à la disposition des Parties au titre du FEM, et d’attirer des fonds supplémentaires.
Les Etats ont déjà investi beaucoup de temps, d’efforts et de ressources financières en négociation, ratification et mise en œuvre de chaque convention relative à la biodiversité, les principaux jalons ayant été posés à Stockholm en 1972 et à Rio de Janeiro en 1992.
Certes, nous n’avons peut-être pas réussi à remplir l’objectif de 2010 fixé à Johannesburg en 2002, mais la précieuse contribution de chacune de nos conventions à la réalisation des objectifs subsidiaires convenus a été vitale comme on le voit dans les conclusions de Perspectives mondiales de la diversité biologique 3.
Il importe de reconnaître cette vaste somme d’expériences et d’en tirer les leçons tandis que nous envisageons les objectifs de 2020, tout en continuant de renforcer les capacités scientifiques, législatives, administratives et autres, progressivement acquises depuis 40 ans pour appliquer ces conventions.
Distingués délégués,
Les Etats sont souverains, maîtres des engagements internationaux qu’ils prennent et des activités nationales auxquelles ils souhaitent donner la priorité. De même, chaque COP de chaque convention est souveraine et, par conséquent, maîtresse de ses propres stratégies. Les décisions concernant ces questions varieront, naturellement, de pays en pays et de convention en convention, mais la stratégie pour la diversité biologique qui sera adoptée à la présente réunion devrait offrir un cadre qui leur convienne à tous et à toutes.
Nous sommes convaincus que l’adoption d’un plan stratégique universel avec des objectifs robustes et adaptés8 permettant de tenir compte de la réalité de chaque pays dans chaque Stratégie et Plan d’action nationaux pour la biodiversité, ne peut que conduire à une action sur le terrain plus cohérente et plus efficace.
Au nom des secrétariats de la Convention de Ramsar, de la Convention du patrimoine mondial, de la CITES et de la CMS, je vous remercie sincèrement, M. le Président et je souhaite aux Parties une COP couronnée de succès.
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