La plus grande Conférence mondiale sur les espèces sauvages s’ouvre à Johannesburg sur fond d’appels à la modification des niveaux de protection de 500 espèces d’animaux et de végétaux sauvages

Mise à jour le 12 janvier 2021

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La plus grande Conférence mondiale sur les espèces sauvages s’ouvre àJohannesburg sur fond d’appels àla modification des niveaux de protection de 500 espèces d’animaux et de végétaux sauvages

  • La CoP17, qui est le plus vaste rassemblement du genre, examinera 62 propositions visant àmodifier les contrôles effectués par la CITES sur le commerce de près de 500 espèces, présentées par 64 pays de toutes les régions du monde. Plus de 2 500 délégués, dont les représentants de plus de 180 pays, doivent assister àla conférence que le Secrétaire général de la CITES, John E. Scanlon, a décrit comme l’« une des sessions les plus capitales en 43 ans d’existence de la Convention ».
  • Des décisions doivent être prises sur les modifications des contrôles s’exerçant sur le commerce de l’éléphant d’Afrique, du rhinocéros blanc, du lion, des pumas, des pangolins, des requins soyeux et requins renards, des mantes (raies), des nautiles, des faucons pèlerins, du perroquet gris d’Afrique, des crocodiles, de Lissemys punctata, de Telmatobiusculeus et de Cnemaspispsychedelica, ainsi que du baobab de Grandidier et de nombreuses espèces de bois de rose, et autres animaux et végétaux.
  • Les Parties à la CITES examineront les nouvelles décisions à prendre au sujet de la lutte contre la corruption et la cybercriminalité, d’une meilleure utilisation des techniques scientifiques modernes en matière d’enquêtes spécialisées, de la lutte contre le blanchiment d’argent et d’une meilleure coopération transfrontalière dans la lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages, ainsi que des stratégies ciblées de réduction de la demande.
  • Des décisions seront prises sur les questions du commerce interne d’ivoire d’éléphant, du commerce d’ivoire de mammouth, de la gestion des stocks d’ivoire, du commerce international de l’ivoire d’éléphant et des cornes de rhinocéros, et sur un mécanisme de prise de décisions pour un processus de commerce de l’ivoire.
  • Au total, 120 manifestations auront lieu en marge de la Conférence, dont la projection de films primés au Festival international du film sur les éléphants organisé par les Nations Unies en mars de cette année.
  • Le premier Forum de la jeunesse pour l’homme et la nature est organisé à Johannesburg avant la CoP17. Le forum, une première pour la CITES, réunira 34 jeunes dirigeants d’organisations militantes (âgés de 18 à 25 ans) en provenance de 25 pays du monde entier qui débattront du bien-être animal, de la conservation des espèces sauvages, du commerce des espèces sauvages et du développement durable des communautés.

Johannesburg, 23 septembre 2016 –La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées (CITES) tiendra sa convention triennale au Stanton Convention Centre de Johannesburg, en Afrique du Sud, du 24 septembre au 5 octobre 2016, dite CoP17 ou Conférence mondiale sur les espèces sauvages. C’est la première fois que la CITES se réunit sur le continent africain depuis 2000.

Plus de 2 500 représentants, dont ceux de 180 gouvernements, d’organisations gouvernementales, des peuples autochtones, d’organisations non gouvernementales, de mécènes et du monde des affaires, doivent assister àla session, dans un contexte de préoccupations internationales accrues quant àla durabilitédes ressources sauvages dont dépendent les moyens d’existence, les économies nationales et la sécuritérégionale. Plus de 250 médias ont également étéaccréditées pour la CoP17.

La CITES est un accord juridiquement contraignant dont l’objectif est de s’assurer que le commerce international de spécimens de la faune et de la flore sauvages ne menace pas la survie des espèces. A cette fin, la CITES surveille, enregistre et réglemente le commerce licite et durable, et lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages. La CITES réglemente actuellement le commerce de plus de 35 000 espèces de flore et de faune sauvages.

John E. Scanlon, Secrétaire général de la Convention a dit : « La portée et l’étendue de la couverture de la Convention seront mis àl’épreuve lorsque les 182 Parties àla Convention se réuniront àJohannesburg pour la prochaine quinzaine. Le Parties passeront en revue les actions entreprises ces trois dernières années et décideront de ce qui doit encore être fait pour mettre un terme àla forte augmentation du commerce illicite des espèces sauvages et prévenir le commerce non durable.

« Les enjeux sont élevés pour la CITES et il faut s’attendre àdes débats passionnés. Les décisions prises àJohannesburg auront un impact réel et immédiat sur le terrain. Elles influenceront les législations, les réglementations et les pratiques dans le monde entier, et affecteront directement la façon dont les espèces sauvages et leurs produits peuvent être commercialisés. Les décisions prises ici, àla CoP17, affecteront les espèces sauvages et les écosystèmes, les populations humaines et les économies. »

A la veille de la CoP17, le gouvernement sud-africain organisera une réunion ministérielle au plus haut niveau sur les liens entre les Objectifs de développement durable (ODD) et les buts de la CITES. L’accent sera mis sur les défis que représente le commerce illicite des espèces sauvages et sur les opportunités que présente le commerce licite et durable, ainsi que sur le rôle de la CITES dans la réalisation des ODD.

Le Docteur Edna Molewa, Ministre de l’Environnement de l’Afrique du Sud, a dit : « La réalisation du Programme de développement durable àl’horizon 2030 et ses trois thèmes, humanité, planète et  prospériténécessite plus que jamais que les pays œuvrent de concert », et elle a ajouté : « cette réunion ministérielle au plus haut niveau est une plate-forme de discussions passionnées qui permettront d’aboutir àun consensus sur le rôle de la CITES dans la réalisation des ODD axés sur la conservation des ressources naturelles.

La CoP17 s’attaquera àdes questions difficiles et litigieuses en raison des différences de conceptions chez les Parties àla CITES sur la question du commerce des éléphants et de leur ivoire, ainsi que du commerce des rhinocéros et de leurs cornes.

Soixante deux propositions émanant de 64 pays seront débattues pendant deux semaines dans un effort mondial visant àaméliorer la protection et àréglementer le commerce de la faune et de la flore sauvage. A la CoP17, les gouvernements examineront et accepteront, rejetteront ou ajusteront ces propositions d’amendements des Annexes de la CITES. Contrairement àla plupart des autres accords internationaux, lorsqu’il est impossible d’aboutir àun consensus la CITES vote et les décisions sont prises àla majoritédes deux tiers.

Parmi les propositions figurent la protection d'espèces marines comme les requins soyeux, requins renards et mantes, d’espèces végétales, comme de nombreuses essences de bois de rose et le baobab de Grandidier, ainsi que la protection des éléphants d’Afrique, des rhinocéros blancs, lions, pumas, le perroquet gris d’Afrique et le crocodile du Nil, et beaucoup de grenouilles, de lézards et de serpents.

Outre les décisions liées àla l’exécution de la réglementation et les résolutions visant àcombattre le commerce illicite des espèces sauvages, la Cop17 examinera un important lot de propositions visant àréduire la demande en spécimens d’espèces sauvages commercialisées illégalement et qui traitent des moyens de dialoguer avec les communautés locales pour s’assurer qu’elles tirent bénéfices de la présence d’espèces sauvages vivant àleurs côtés, reflet de la stratégie de la CITES de lutte sur trois fronts contre le braconnage et le trafic des espèces sauvages.

Les délégués vont également examiner la première étude complète sur la capacitéau niveau mondial des méthodes scientifiques d’enquêtes appliquée aux espèces sauvages àsoutenir la mise en œuvre et l’application de la Convention. Commandée par le Secrétariat de la CITES, en coopération avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), cette étude offre un tableau complet au plan mondial des capacités des laboratoires effectuer des analyses scientifiques appuyant les efforts de lutte contre la fraude effectués par la CITES.

Les manifestations sur les espèces végétales mettront en lumière l’étroite coopération entre la CITES et d’importantes organisations dans le domaine du commerce durable des espèces, y compris les essences de bois, et marqueront le 10e anniversaire de la collaboration entre la CITES et l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT).

Les Parties àla CITES ont demandéune amélioration de la traçabilitédes spécimens inscrits aux annexes de la CITES dans divers secteurs, comme le caviar, les peaux de reptiles dans l’industrie du luxe, les bois et les produits de requins. Des études de faisabilitéont mis en lumière les bénéfices potentiels et les difficultés liés àla mise en place de systèmes de traçabilitédestinés àfaire appliquer la CITES. Les Parties débattront de la question de savoir s’il est besoin d’élaborer des directives globales sur l’élaboration de projets de traçabilité, notamment pour ce qui concerne des définitions communes, des normes techniques et des cadres de gestion.

La CoP17 examinera également de nombreuses propositions et documents, notamment :

  • Une modification des règles de procédure pour la Conférence des Parties, y compris la reconnaissance comme Partie àla CITES de la première organisation d’intégration économique régionale, àsavoir l’Union Européenne, qui a rejoint la CITES en juillet 2015 en tant que 181e partie ;
  • La création d’un comitédes communautés rurales de la CoP visant àfaire admettre le fait que la gestion des ressources par la communautéfavorise une utilisation durable des espèces sauvages et réduit leur utilisation et commerce illicites ;
  • L’élimination des spécimens d’espèces inscrites àla CITES confisqués parce que commercialisés illégalement ;
  • Les législations nationales sur l’application de la CITES ;
  • Les procédures destinées àfaciliter un traitement cohérent et efficace des questions de respect de la Convention, y compris les avis d’acquisition légale ;
  • Les Plans d’action Ivoire de la CITES ;
  • Les rapports entre le commerce illicite de l’ivoire d’éléphant et le commerce légal de l’ivoire de mammouth ;
  • La mise en place d’un mécanisme de prise de décisions pour un processus de commerce de l’ivoire d’éléphant, ou la clôture du processus ;
  • L’application de la Convention aux espèces élevées en captivitéou en ranch ;
  • La lutte contre la corruption dans la mesure oùelle affecte le commerce illicite des espèces sauvages ;
  • L’intensification des efforts de lutte contre la cybercriminalitéliée au commerce illicite des espèces sauvages ;
  • Les stratégies de réduction de la demande en animaux et végétaux sauvages commercialisés illégalement ;
  • L’amélioration des contrôles sur le commerce international des trophées de chasse ;
  • La limitation du commerce légal d’éléphants vivants ;
  • La gestion de la destruction des stocks publics d’ivoire ;
  • La fermeture des marchés nationaux d’ivoire brut ou travaillé ;
  • Le traitement des produits d’espèces sauvages issus d’ADN synthétique ou de culture, comme la corne de rhinocéros ;
  • Le budget du Secrétariat de la Convention pour les trois prochaines années.

Nombre de propositions d’amendements des Annexes de la CITES sont soumises en pièces jointes, notamment par les pays de production et de consommation de toutes les régions, et ces propositions sont le reflet d’une préoccupation croissante au plan international concernant l’accélération du déclin de la biodiversitéliée au commerce illicite ou non-durable des espèces, de leurs parties ou produits dérivés.

Les Annexes de la CITES énumèrent les espèces qui pourraient se trouver menacées par le commerce international et dont l’importation, l’exportation et la réexportation est contrôlée par un système de permis (Annexe II) et les espèces déjàmenacées d’extinction dont les spécimens récoltés dans la nature ne peuvent être commercialisées (Annexe I).

62 propositions damendements aux Annexes I et II de la CITES

Certains gouvernements proposent de retirer les contrôles CITES sur certaines espèces, soulignant ainsi le caractère dynamique des Annexes de la CITES, et dans certains cas les succès de la CITES lorsque des populations sauvages se sont rétablies.

Les propositions qui seront examinées àla CoP 17 sont les suivantes :

  • Faune : 49 propositions concernant 119 espèces et cinq sous-espèces
  • Flore : 13 propositions concernant 372 espèces (plus de 250 espèces de bois)
  • Transfert de l’Annexe I àl’Annexe II : 8 propositions
  • Transfert de l’Annexe II àl’Annexe I : 10 propositions
  • Inscription àl’Annexe I : 7 propositions
  • Inscription àl’Annexe II ; 15 propositions
  • Suppression de l’annexe II : 2 dont aucune espèce animale éteinte
  • Modification des annotations aux Annexes : 10 propositions

« C’est un privilège que d’être accueilli par l’Afrique du Sud pour cette session essentielle organisée au magnifique Sandton Convention Centre. La générositéet l’accueil chaleureux de nos hôte ont préparéle terrain àce qui promet d’être une remarquable quinzaine »a conclu John E. Scanlon.

Note to Editors: For more information and for interview requests, please contact Victoria Holdsworth, Head of Media, CITES #CoP17 
Victoria.Holdsworth@cites.org or Tel: +447736773093

Useful links:

CoP17

•      CITES CoP17 website

•      Host government website

Media releases

•      Sharks and rays high on CITES #CoP17 agenda

•      CITES and CBD Parties jointly prepare for key global meetings

•      CITES Secretariat presents its recommendations on proposals to amend the CITES Appendices - CITES #CoP17

•      Current rules on commercial international trade in elephant ivory under CITES and Proposals to CITES CoP17

•      Some positive signs but African elephants continue to face serious threats - CITES

•      100 days left before the World Wildlife Conference – CITES #CoP17 – kicks off in South Africa!

•      Saving lions: Africa agrees on ways forward

•      UN targets wildlife crime in the lead up to CITES CoP17

•      CITES welcomes G7 Environment Ministers Communiqué in the lead up to CITES CoP 17 in South Africa

•      Record agenda for World Wildlife Conference – CITES CoP17 – to be held in South Africa in September

Pre CoP17 opinion pieces

•      Tackling corruption will deal a lethal blow to the illegal wildlife trade – External link

•      Illicit wildlife trafficking is about people - they alone can fix it - External link

•      In a world of 7 billion people how can we protect wildlife? - External link

•      Empowering Youth To Secure The Future Of Wildlife

Au sujet de la CITES

Avec 183 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
 
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable.
 
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973.
 
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