Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes œuvrent ensemble pour promouvoir un commerce international durable des requins

Mise à jour le 29 janvier 2014

Recife, Pernambouc, Brésil, 5 décembre 2013 – Plus de 70 participants, représentant 28 pays d’Amérique latine et des Caraïbes se sont réunis à Recife, Brésil, du 2 au 4 décembre pour participer à un atelier consacré à la mise en œuvre des nouvelles mesures relatives au commerce international de cinq espèces de requins adoptées par la Convention sur le Commerce international des espèces menacées de faune et de flore sauvage (CITES).
 
Les Etats parties à la CITES, réunis pour une conférence à Bangkok au début de cette année, sont convenus de réglementer le commerce de cinq espèces de requins exploitées commercialement. Le requin océanique, trois espèces de requin-marteau (halicorne, lisse et grand) et le requin-taupe ont été inscrit à l’Annexe II de la CITES. Cela signifie que tout commerce international de spécimens de ces espèces doit être accompagné de documents CITES établissant que ces spécimens ont été prélevés légalement et de manière durable. Les nouvelles inscriptions entreront en vigueur en septembre 2014.
 
Pour épauler les pays d’Amérique latine et des Caraïbes dans la mise en œuvre des nouvelles règles relatives au commerce international de ces espèces de requins, le gouvernement du Brésil, avec l’aide des Etats-Unis, du Secrétariat de la CITES et de plusieurs organisations partenaires, a accueilli un séminaire intitulé “Atelier régional sur les requins inscrits à l’Annexe II -  Se préparer à la mise en œuvre.” Cet atelier a réuni des organes de gestion et autorités scientifiques CITES et des experts des pêches du monde entier pour examiner les stratégies et outils existants qui pourraient aider les pays à appliquer les nouvelles règles relatives au commerce international des requins.
 
“Cet atelier a pour objectif de promouvoir une utilisation et un commerce durables des produits de requins”, a déclaré Fabio Hazin, professeur au Département des pêches et de l’aquaculture de l’Université fédérale rurale du Pernambouc. “La pêche des requins revêt une importance pour de nombreux pays représentés ici aujourd’hui. La participation d’un si grand nombre de pays d’Amérique latine et des Caraïbes témoigne de l’engagement de cette région pour un commerce international durable des requins. Nous souhaitons que cette pêche fasse l’objet d’une gestion responsable, de façon à ce que les espèces de requins puissent être conservées et restent accessibles à tous et aux générations futures”.
 
“La CITES œuvre en étroite collaboration avec les pays et les parties prenantes pour veiller à ce que les autorités compétentes soit correctement préparées à l’entrée en vigueur des nouvelles inscriptions de requins le 14 septembre 2014”, a déclaré John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES. “Nous sommes très reconnaissants aux gouvernements du Brésil et des Etats-Unis d’avoir conduit cette initiative régionale. Celle-ci, qui a été couronnée de succès, a réuni les responsables des pêches et les autorités CITES pour qu’ils élaborent ensemble des outils concrets à l’intention des régulateurs, des pêcheurs, des négociants et des consommateurs, qui sont tous concernés par cette nouvelle réglementation. Nous allons œuvrer avec les Etats parties à la CITES et les partenaires pour répéter cet exercice dans d’autres régions en développement.”  
 
Au cours de l’atelier, les experts se sont penchés sur diverses questions de nature juridique, administrative et scientifique en réponse aux besoins préalablement identifiés par les pays. Plus précisément, l’atelier a fourni des informations, complétées par des démonstrations,  sur l’utilisation d’outils et de techniques qui permettront de faire progresser l’identification des requins, d’améliorer la collecte et la communication des données sur les prises de requins dans la région, et de renforcer le traçage des spécimens de requins faisant l’objet d’un commerce. Des exemples concrets de la façon dont la CITES est appliquée pour plusieurs espèces actuellement inscrites ont été fournis aux participants, et il leur a été démontré comment une chaîne de garde peut être constituée pour surveiller les produits de requins depuis le point de prélèvement jusqu’au point d’exportation.
 
L’atelier a également permis de mieux sensibiliser les participants aux mesures internationales relatives à la conservation et à la gestion des requins. Les participants ont identifié les besoins pour la région et les prochaines mesures à prendre pour que les inscriptions des requins à la CITES soient mises en œuvre dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Parmi les priorités évoquées figuraient la réalisation d’études scientifiques sur l’état des espèces de requins, les législations nationales, l’harmonisation des codes des douanes pour le commerce des requins et le transfert de technologies pour les analyses ADN. Ces priorités devraient orienter les activités futures avant l’entrée en vigueur effective en septembre 2014.
 
Le commerce durable des requins est un défi mondial qui exige une étroite collaboration internationale. La réflexion qui a eu lieu a permis aux participants, à l’issue de l’atelier, d’identifier des opportunités pour l’échange d’informations et les prochaines mesures à prendre dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles inscriptions des requins, et d’envisager différents outils et pistes d’action. “Pour la Colombie, il s’est avéré très fructueux de voir comment d’autres pays gèrent leurs pêches de requins et réglementent le commerce”, a déclaré Juan Pablo Caldas du Ministère de l’Environnement de Colombie. “Certains des outils pour l’identification des espèces que nous avons examinés ici sont réellement utiles, et nous entendons les déployer dans notre pays. ”
 
Contacts avec les médias:
 
Secrétariat CITES: Juan Carlos Vasquez (juan.vasquez@cites.org) 
 
Brésil: Victor Souza, ICMBIO (victor.souza@icmbio.gov.br)
 
Etats-Unis: Luis Leandro, NOAA Fisheries (luis.leandro@noaa.gov) et Laura Cimo, NOAA Fisheries (laura.cimo@noaa.gov)