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Genève, le 21 mai 2013 – Le Secrétaire général de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) participe aujourd’hui à une conférence tenue par Son Altesse Royale le Prince de Galles et le Secrétaire d’État à l'Environnement, à l'Alimentation et aux Affaires rurales et Membre du Parlement, Owen Paterson. Cet évènement appelle à l’action au plus haut niveau pour arrêter le commerce illicite des espèces sauvages – une activité qui compromet non seulement les efforts de conservation dans le monde mais qui menace sérieusement la sécurité nationale et régionale ainsi que l’économie des pays concernés.
Le Secrétaire d’État à l'Environnement du Royaume-Uni, Owen Paterson, a déclaré « Il est bien trop facile de penser que l’extinction d’une espèce appartient au passé, lorsque cela constitue un problème bien réel aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle je suis heureux d’accueillir, avec le Prince de Galles, la Conférence sur le commerce illicite des espèces sauvages. C’est une réelle opportunité pour soulever ces problèmes au plus haut niveau international. Notre campagne sur les espèces en danger, intitulée « If They’re Gone… » (S’ils ne sont plus là…) vise à sensibiliser et encourager le public à agir pour protéger des espèces parmi les plus emblématiques de la planète. C’est en travaillant ensemble que nous pourrons réduire la demande relative aux espèces sauvages en danger et à leurs produits dérivés à travers le monde, et aider les communautés à trouver des alternatives à long terme à ce commerce.
« Il y a tout juste deux mois, lors de leur réunion politique triennale qui s’est tenue à Bangkok, les Parties à la CITES ont pris les plus fermes décisions des 40 années d’histoire de la Convention, afin de combattre l’inquiétante flambée actuelle du commerce illicite de l’ivoire d’éléphant et de la corne de rhinocéros, ainsi que d’autres espèces – ces décisions doivent à présent être totalement mises en œuvre. D’excellentes initiatives telles que cet évènement peuvent générer un plus fort élan politique pour assurer l’application des décisions agréées précédemment, mobiliser des financements grandement nécessaires, et renforcer la mobilisation du public pour supprimer la demande » a déclaré M. John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES.
Ces derniers mois, le braconnage des éléphants et des rhinocéros a atteint des proportions épidémiques. Les experts de la faune sauvage estiment que les pertes ont atteint de tels niveaux insoutenables – touchant dans certains endroits des dizaines de milliers d’individus – que certaines populations d’Éléphant d’Afrique risquent pour la première fois de disparaitre dans la décennie à venir. Le Rhinocéros noir et le Rhinocéros blanc font également l’objet d’attaques sans précédent pour leur corne, et certaines populations ont été déclarées éteintes au Mozambique et au Viet Nam. Cette grave menace fait suite à une période pendant laquelle les populations sauvages de tigres ont diminué de plus de 90%. Bien que le braconnage de la faune sauvage pour l’ivoire et pour d’autres produits ne soit pas nouveau, il est certain que cette activité a atteint des niveaux inconnus à ce jour. Il semble qu’aucun pays possédant une faune sauvage de valeur ne soit à l’abri de ce phénomène, qui non seulement spolie les citoyens de leurs ressources naturelles, mais contribue également à l’instabilité mondiale.
Comme l’a souligné M. Scanlon, il est très inquiétant de noter l’implication croissante du crime organisé, des milices rebelles et parfois d’éléments incontrôlés de l’armée dans l’abattage illicite perpétré à grande échelle, souvent en toute impunité, et employant des armes et autres équipements sophistiqués – avec des répercussions sur les personnes et, dans certains cas, sur la sécurité et l’économie nationale.
De nouvelles utilisations des espèces sauvages apparaissent également – des usages qui ne sont pas liés aux pratiques traditionnelles, et qui semblent être à l’origine d’une grande part de la nouvelle demande, en particulier pour l’ivoire et la corne de rhinocéros. Dans un usage pervers de l’économie de marché, des individus stockent les produits issus de la contrebande des espèces sauvages en misant sur leur extinction.
Les réponses à la crise du braconnage et la flambée du commerce illicite des espèces sauvages doivent prendre en compte ces réalités et être proportionnelles à la gravité des risques encourus par les espèces et les personnes. Ces étapes comprennent un ensemble de stratégies complémentaires – dont le renforcement des efforts de lutte contre la fraude, la suppression de la demande de produits illicites issus d’espèces sauvages, le renforcement des financements pour une bonne gestion des espèces sauvages et la mise en place d’incitations pour que les communautés locales agissent en tant que gardiennes de leur patrimoine naturel.
Les Parties à la CITES soutiennent sans réserve le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, plus communément appelé ICCWC (International Consortium on Combating Wildlife Crime) - une initiative conjointe de la CITES, d’INTERPOL, de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale des douanes, qui fournit le soutien coordonné et professionnel dont les pays ont besoin pour combattre les réseaux criminels disposant de ressources considérables.
Contexte de l’évènement
L’objectif du Prince de Galles et du Gouvernement britannique pour la conférence du 21 mai est de mettre au premier plan de l’agenda mondial ce qui est devenu une bataille contre le trafic des espèces sauvages. La réunion sera centrée sur la promotion des efforts internationaux pour réduire la demande d’espèces sauvages en danger et de leurs produits dérivés sur les marchés mondiaux ; l’augmentation des capacités pour une application mondiale des lois contre les réseaux organisés impliqués dans cette activité, l’aide aux communautés pour trouver des alternatives viables et à long terme à ce commerce.
Les pays clés participant à la conférence sont les pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord jouant un rôle dans le commerce illicite : les pays sources des espèces sauvages et de leurs produits dérivés, ceux dont les frontières nationales sont traversées par la contrebande, et ceux dont les citoyens alimentent la demande en produits illicites.
Il est à espérer que cette conférence organisée par l’International Sustainability Unit (ISU - Unité internationale pour la durabilité) du Prince de Galles et le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) constituera la première étape d’un processus qui amènera les pays clés à signer une « Déclaration » lors d’une prochaine réunion à l’automne 2013, pour un engagement au plus haut niveau afin de mettre fin au commerce illicite des espèces sauvages.
Le Gouvernement britannique travaille également intensément sur ce problème à travers la campagne de partenariat du Defra « If They’re Gone... » (S’ils ne sont plus là…), lancée en mars 2013, qui implique durant une année le Defra, des ONG de conservation des espèces sauvages, des zoos et des parcs de safaris. La campagne vise à sensibiliser davantage le public à la situation alarmante des rhinocéros blancs, des éléphants, des orangs-outans et des tigres, et à inciter le public à agir pour contribuer à réduire la menace pesant sur les espèces en danger.
Note aux éditeurs : Pour d’autres informations, contactez M. Juan Carlos Vasquez, +4179-552 27 32, ou juan.vasquez@cites.org.
Au sujet de la CITES
Avec ses 178 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant ainsi leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de s’assurer que le commerce international des espèces inscrites aux Annexes CITES soit durable, licite et traçable.
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973. Le Secrétariat de la CITES est administré par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973.
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