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Le modèle de conservation de la vigogne et l’exportation de sa précieuse fibre pourraient
jouer un rôle fondamental dans la sauvegarde des espèces menacées
Genève / Nazca, 26 septembre 2012 – Les représentants des pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)* se réuniront à Nazca (Pérou) du 26 au 28 septembre, pour aborder la question des effets des mesures de conservation des espèces sauvages sur les moyens d’existence des communautés rurales pauvres.
À la faveur de la dynamique du travail en groupes, les autorités de l’Afrique du Sud, de l’Argentine, du Botswana, de la Chine, de la Colombie, du Costa Rica, de l’État plurinational de Bolivie, de l’Indonésie, du Kenya, du Nicaragua et de la République démocratique du Congo, ainsi que des experts de l’Organisation des États américains et du Centre mondial de surveillance de la conservation de la nature (PNUE-WCMC), et des représentants de la communauté rurale de Lucanas et du WWF, contribueront à l’élaboration et à l’application de lignes directrices permettant de mieux comprendre le lien qui existe entre les stratégies de conservation et les moyens d’existence des communautés rurales pauvres.
Les participants examineront et perfectionneront les outils d’évaluation et les lignes directrices sur l’atténuation des impacts négatifs que propose la CITES pour que les objectifs de protection de l’environnement qu’elle poursuit soient compatibles avec la sauvegarde des moyens de subsistance des communautés autochtones et rurales qui protègent les espèces sauvages. Il s’agit en fait de mettre au point, ensemble, une boussole moderne qui indiquerait aux 176 États Parties, aux autorités nationales, aux organisations, aux associations et aux communautés du monde entier qui s’efforcent de trouver des solutions durables pour le 21ème siècle que le chemin de la conservation de la diversité biologique est en direction du Sud.
Dans son discours d’ouverture, M. John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES, a déclaré : « le commerce licite, durable et traçable de certaines espèces inscrites à la CITES peut être une source d’emplois et d’avantages pour les communautés autochtones et rurales locales, et assurer la survie de ces espèces dans la nature. Le document final du Sommet de Rio+20, intitulé « L’avenir que nous voulons », reconnaît le rôle important joué par la CITES, tant en faveur de la nature que des populations. La CITES met en pratique le principe de la gestion durable de la diversité biologique, qui peut produire des bénéfices tangibles pour les communautés locales, ainsi que des avantages pour l’environnement mondial au profit de tous les pays du monde.»
Dans le cadre de cette réunion, financée par l’Union européenne, le ministère péruvien de l’agriculture, par le biais de la Direction générale des forêts et des espèces sauvages, a organisé une visite de la communauté rurale de Lucanas, dans l’Ayacucho, pour prendre connaissance sur le terrain des progrès accomplis en matière de conservation de la vigogne grâce à la gestion durable de l’espèce et à la commercialisation de sa laine sur le marché international.
Selon les chiffres publiés par la Direction générale des forêts et des espèces sauvages, plus de trois tonnes de fibre de vigogne, dont 66 % de laine cardée, ont été exportées en 2011, les principaux pays de destination étant l’Italie, puis l’Argentine, le Royaume-Uni et la Chine.
En ce qui concerne l’exportation de vêtements, essentiellement sous forme de châles et d’écharpes, 228 articles ont été exportés vers le Chili, les États-Unis, le Japon, l’Argentine et le Canada, et 56,60 mètres de tissu ont été vendus au Royaume-Uni, au Canada, au Japon et à la Suisse en 2011.
L’organisme public a annoncé que la contribution totale du commerce de la fibre de vigogne et de ses produits dérivés au PIB national avait pratiquement atteint 1 820 000 dollars en 2011. Il a également généré 300 emplois directs, offrant une rémunération mensuelle moyenne de
1 200 nouveaux sols, ainsi que 600 emplois indirects détenus par des femmes paysannes.
Il existe, à l’heure actuelle, 10 usines de cardage en fonctionnement, réparties dans les régions de Cusco, Puno, Ayacucho, Huancavelica, Arequipa et Apurimac, et tout laisse à penser que leur nombre continuera d’augmenter.
La réunion de Nazca permettra par ailleurs aux représentants d’autres régions du monde de tirer parti du succès rencontré par le Pérou en matère de gestion de la vigogne, de reproduire ensuite cette expérience dans d’autres lieux et à d’autres espèces, et d’élargir ainsi le cercle vertueux de la conservation, qui produit des avantages pour les espèces sauvages, tout comme pour les communautés autochtones et rurales.
À propos de la CITES
Avec 176 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation et l’exploitation durable de la diversité biologique par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme et la fabrication de cosmétiques, de lotions, de fibres, de vêtements, de produits de luxe, etc.
La CITES réglemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris leurs produits et dérivés, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de s’assurer que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES est durable, licite et traçable.
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973. Le 40e anniversaire de la Convention sera célébré en mars 2013, ce qui coïncidera avec la 16e session de la Conférence des Parties, laquelle aura lieu à Bangkok, en Thaïlande, du 3 au 15 mars 2013.
Note aux journalistes :
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*Sont membres du Groupe de travail sur la CITES et les moyens d’existence les États ci-après : Afrique du Sud, Argentine, Australie, Autriche, Bolivie (État plurinational de), Botswana, Brésil, Canada, Chine, Colombie, Costa Rica, Kenya, Inde, Indonésie, Israël, Malí, Nicaragua, Nigeria, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du nord, République démocratique du Congo, Surinam et Zimbabwe. En sont également membres le Centre mondial de surveillance de la conservation de la nature du PNUE (PNUE-WCMC), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Conservation Force, FAN Bolivia, Humane Society International, le Fonds international pour la protection des animaux, IWMC – World Conservation Trust, Pro Wildlife, Safari Club International, le Réseau pour la survie des espèces, TRAFFIC, WWF et le Secrétariat CITES.
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