Une réglementation du commerce des espèces sauvages plus nécessaire que jamais

Mise à jour le 12 janvier 2021

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COMMUNIQUE DE PRESSE

Une réglementation du commerce des espèces sauvages plus nécessaire que jamais

La CITES fête les 35 ans de son entrée en vigueur

CITES: 35 yearsGenève, le 30 juin 2010 – Des médicaments aux instruments de musique, des produis de beauté aux mets raffinés, en passant par les articles de mode, une réglementation adéquate des produits d’espèces sauvages s’impose si nous voulons garantir la survie des animaux et des plantes dans la nature.

Tel est l’essence du message de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui fête son 35e anniversaire le 1er juillet 2010.

“Si aucune des 34 000 espèces inscrites aux annexes de la CITES ne s’est éteinte à ce jour du fait du commerce international, les pressions grandissantes exercées sur les ressources biologiques rendent la réglementation du commerce mondial des espèces sauvages encore plus pertinente aujourd’hui qu’en 1975, date à laquelle des États mirent en vigueur cet instrument mondial sans précédent”, a déclaré John Scanlon, le Secrétaire général de la CITES.

Le commerce mondial des espèces sauvages a considérablement augmenté depuis 1975. La base de données sur le commerce CITES, qui donne des renseignements sur le commerce licite des espèces de faune et de flore sauvages, contient plus de 10 millions de données sur le commerce, et enregistre en moyenne chaque année 850 000 permis délivrés par les Parties à la Convention pour des espèces inscrites aux annexes CITES.

Avec l’adhésion imminente de Bahreïn annoncée aujourd’hui, la CITES comptera 176 Parties, alors qu’elle n’en comptait que dix il y a 35 ans, dont la Suisse, pays hôte du Secrétariat de la Convention, et les États-Unis d’Amérique, pays où fut adopté le texte de la Convention.
“La CITES, qui a fait œuvre de pionnier en adoptant des mesures sur le commerce pour éviter la surexploitation, et en s’appuyant sur des avis scientifiques pour autoriser le commerce d’espèces sauvages, a établi un mécanisme qui contribue à l’amélioration de la gestion des biens naturels les plus précieux de notre planète”, a déclaré l’ambassadrice Betty E. King, ambassadrice des États-Unis auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève.

“La Suisse est très fière d’accueillir une Convention liée à la biodiversité capable d’obtenir des résultats concrets en matière de conservation. Nous espérons que la communauté internationale saura, pendant des années encore, profiter de ses succès pour contribuer à l’atténuation de la pauvreté et à l’arrêt du déclin de la biodiversité mondiale” a ajouté Thomas Jemmi, directeur suppléant de l’Office vétérinaire fédéral de Suisse, l'organe de gestion CITES en Suisse.

“Ce traité s’est montré visionnaire en réussissant à mettre en place des règles pratiques pour le commerce des espèces terrestres et marines, avant le boom mondial engendré par la libéralisation du commerce et l’accélération des transactions via Internet. La CITES fait donc partie intégrante de la transition vers une Économie verte du XXIe siècle, utilisant moins de ressources”, a déclaré Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, qui administre le Secrétariat CITES.

Au nombre des espèces CITES faisant l’objet d’un commerce important figurent des espèces aussi variées que les orchidées, les crocodiles et les coquillages. Plus récemment, le mécanisme de la CITES a été utilisé pour remédier à la situation précaire d’espèces marines et d’essences forestières, comme le grand requin blanc et l’acajou.

Les "Projections graphiques des données sur le commerce CITES" en ligne (CITES Trade Data Dashboards), dévoilées à l’occasion de ce 35e anniversaire, utilisent les données sur le commerce fournies par les Parties dans leurs rapports annuels. Elles permettent d’avoir une perception immédiate de l’ampleur du commerce des espèces sauvages par pays et par groupe d’espèces, tels que mammifères, oiseaux ou poissons. Ces projections graphiques permettent, par exemple, de connaître des tendances générales comme le “volume du commerce au fil du temps” ; “les 10 principaux partenaires commerciaux”, “les 5 principaux produits” et le “commerce par source” (par exemple spécimens sauvages ou élevés en captivité).

“L’Année internationale de la biodiversité est l’occasion de réfléchir aux succès enregistrés dans le passé tout en mobilisant les efforts pour relever les défis actuels et à venir. La CITES a fait ses preuves dans la gestion du commerce des espèces sauvages au niveau international. Sa pertinence et sa capacité de s’adapter aux changements sont indispensables à la conservation et à l’utilisation durable des espèces sauvages”, conclut Scanlon.

Note aux journalistes : Les représentants des médias sont invités à une réception officielle donnée à l’occasion du 35e anniversaire de l’entrée en vigueur de la CITES. Cette réception aura lieu le 1er juillet 2010 au Musée d’histoire naturelle de la ville de Genève, de 15h00 à 18h00. Pour plus d’informations, contacter Juan Carlos Vasquez au numéro +4179-552 27 32 (téléphone cellulaire), ou à juan.vasquez@cites.org

 

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