Lancement d'une base de données pour suivre le commerce du caviar

Mise à jour le 12 janvier 2021

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COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Lancement d'une base de données pour suivre le commerce du caviar

Geneva, le 30 novembre 2007 – Pour mieux retracer l'origine du caviar vendu sur le marché international et lutter contre le commerce et la pêche illicites, le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et le PNUE Centre de surveillance continue de la conservation mondiale de la nature (PNUE- WCMC) lancent aujourd'hui une base de données informatisée qui permettra de suivre les envois de caviar dans le monde.

La base de données enregistrera les indications figurant sur tous les permis et les certificats autorisant le commerce de caviar. Elle contribuera à la détection des demandes de permis frauduleuses faites pour le commerce du caviar et à leur diminution. Elle permettra aussi aux autorités CITES nationales de suivre les envois de caviar, de vérifier les quantités et les types de caviar dont le commerce a été autorisé et de s'assurer que l'exportation originale était légale.

Il y avait autrefois un blanchiment considérable de caviar d'origine illégale car des commerçants sans scrupules obtenaient des permis CITES authentiques en faisant de fausses déclarations. La nouvelle base de données permettra aux autorités de repérer ces fausses déclarations. Cette initiative conforte le système d'étiquetage qui requiert que les étiquettes apposées sur toutes les boîte de caviar en indiquent l'origine et la production.

Comme les stocks d'esturgeons sauvages – poissons dont les œufs sont transformés en caviar – sont en déclin depuis quelques années, les exportations légales de ces espèces ont diminué. Parallèlement, le Secrétariat CITES continue de recevoir de nombreuses preuves de commerce illégal de caviar, notamment de beluga, le caviar le plus cher qui soit.

Se félicitant de l'introduction de la nouvelle base de données, Willem Wijnstekers, Secrétaire général de la CITES, a fait le commentaire suivant: “C'est un outil important dans notre bataille pour sauver les esturgeons et lutter contre les criminels qui cherchent à surexploiter un certain nombre d'espèces dont la conservation est très préoccupante. Les esturgeons existent depuis l'ère préhistorique et nous devons tous veiller à ce que la demande de ce produit de luxe qu'est le caviar ne menace pas leur survie dans la nature. J'encourage tous les pays qui pratiquent le commerce du caviar à utiliser pleinement cette base de données.”

La base de données a été financée par la Commission européenne et a été créée et est tenue par le PNUE-WCMC à Cambridge (Royaume-Uni) au nom du Secrétariat CITES. Le PNUE-WCMC résulte de la collaboration entre le Programme des Nations Unies pour l'environnement – la principale organisation intergouvernementale traitant des questions environnementales – et WCMC 2000, une organisation caritative du Royaume-Uni.

Pour plus d'informations: aller sur www.cites.org ou contacter Michael Williams au +41 22 917 8242 (bureau), +41 79 409 1528 (téléphone cellulaire), ou michael.williams@unep.ch, ou Juan Carlos Vasquez au +41 22 917 8156 (bureau), ou juan.vasquez@cites.org.

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