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COMMUNIQUE DE PRESSE
FAO et CITES en faveur du commerce durable de poisson
Signature d’un protocole d’accord
3 octobre 2006, Genève/Rome – Qu’ont donc en commun l’hippocampe, le requin baleine et le lambi des Caraïbes?
Leur vente est réglementée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Ce sont aussi des espèces aquatiques exploitées commercialement dont la bonne gestion relève de la FAO.
L’hippocampe est particulièrement prisé dans le monde entier comme poisson d’ornement pour aquariums, mais il sert également d’ingrédient dans la médecine traditionnelle asiatique. Par ailleurs, la forte demande d’ailerons de requins baleines et de chair tendre de lambi a entraîné par endroits une surexploitation et une préoccupation sur la survie des populations. Aussi la communauté internationale a-t-elle convenu de réglementer leur commerce dans le cadre de la CITES.
Ceci signifie qu’un pays souhaitant exporter des hippocampes, des requins baleines ou des lambis (vivants ou morts) doit commencer par certifier auprès de la CITES qu’ils ont fait l’objet d’une récolte légale et que leur commerce ne portera pas préjudice à la survie de l’espèce à l’état sauvage.
Mais l’inscription d’une espèce sur les listes de la CITES n’est qu’un premier pas. Veiller à la mise en application des contrôles pour la faire respecter par tous les pays est tout aussi important. Et pose souvent problème.
Dans le cas du lambi (ou conque royale), par exemple, son insertion dans l’Annexe II n’a guère mis un terme à la surpêche, perpétuant les inquiétudes sur la survie de l’espèce.
La CITES s’est par conséquent alliée aux experts des pêches de la FAO et aux autorités des pays exportateurs dans le but d’évaluer l’état des stocks de lambis sauvages, d’examiner de plus près les pratiques de gestion, et de veiller à ce que seules les pêcheries gérées dans une optique responsable fassent l’objet d’un commerce international. La Convention a ainsi pu analyser avec précision les points sensibles et aider les pays, le cas échéant, à mettre en place des contrôles. Cette coopération aide à garantir l’utilisation durable de cette précieuse ressource.
Fortes de cet exemple encourageant, la FAO et la CITES se concentrent désormais sur d’autres espèces menacées tels les clams géants, les esturgeons et les poissons napoléons, ainsi que des espèces susceptibles d’être insérées sur les listes de la Convention, notamment le concombre de mer et plusieurs espèces de requins.
Officialisation de la collaboration
La CITES et la FAO ont formalisé leur rapport de collaboration dans un protocole d’accord signé aujourd’hui par le Secrétaire général de la CITES, Willem Wijnstekers, et Ichiro Nomura, Sous-Directeur général de la FAO, Département des Pêches.
En vertu de cet accord, la FAO et la CITES examineront conjointement l’évaluation scientifique, juridique et technique des espèces aquatiques faisant l’objet d’une exploitation commerciale, inscrites ou proposées dans les Annexes de la Convention.
En ce qui concerne les espèces figurant déjà sur les listes ou sur le point d’être insérées, la FAO collaborera avec la CITES et les pays exportateurs pour améliorer le suivi et l’aménagement des ressources halieutiques, en les aidant à garantir que les exportations viennent uniquement de pêches responsables. La FAO organisera en outre des ateliers et d’autres activités pour aider les autorités nationales à renforcer la gestion des pêches tous azimuts.
“Ce protocole d’accord offre une nouvelle occasion pour la FAO de déployer toute son expertise en matière de biologie et de politiques halieutiques de façon très concrète”, a déclaré M. Nomura. “En travaillant avec la CITES à la promotion de pêches durables et au commerce responsable du poisson, nous entendons consolider nos efforts pour garantir que les populations du monde entier puissent continuer, à long terme, à se nourrir et à gagner leur vie grâce à la pêche et au commerce de produits halieutiques”.
Selon M. Wijnstekers, "la CITES et la FAO ont une longue expérience de coopération technique, et le nouveau protocole nous fournit une base solide pour la consolider au niveau national et international. Cela nous permet d’unir nos forces et d’être ainsi plus efficaces dans la gestion et la conservation des ressources aquatiques en associant les compétences techniques de la FAO aux réglementations de la CITES”.
Le commerce international de produits de la pêche a récemment atteint la valeur record de 71 milliards de dollars, selon les statistiques de la FAO. Si ce commerce améliore souvent la sécurité alimentaire et les revenus des pays en développement, la FAO et la CITES ont cependant exhorté les pays pratiquant la pêche à s’assurer qu’il ne nuise pas aux stocks sauvages.
Pour plus d'informations:
George Kourous
Relations médias, FAO
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Juan Carlos Vasquez
Chargé des affaires juridiques, CITES
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(+41) 22 917 8156
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