Déclaration sur la saisie de primates faite au Caire
La Convention est un accord entre nations visant à réglementer le commerce de certains animaux et plantes sauvages pour qu'il ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Cette réglementation implique des procédures et des mesures de précaution communes, étayées par les avis et les instructions des pays membres de la CITES (les Parties). Les Parties préparent les nombreux avis, mesures, dispositions et instructions nécessaires pour veiller à ce que le commerce des espèces inscrites aux annexes de la Convention ait lieu - dans les cas où il est autorisé - sans qu'il en résulte de dommages pour les animaux vivants.
Chaque jour, des milliers d'animaux vivants sont effectivement protégés de tout traitement cruel ou rigoureux durant leur transport par les dispositions et les procédures de la CITES. La Convention requiert, par exemple, que tout spécimen vivant destiné au commerce soit mis en état et transporté de façon à éviter les risques de blessures, de maladie ou de traitement rigoureux. Des lignes directrices détaillées ont été adoptées pour le transport des animaux et l'utilisation des animaux confisqués. Quoi qu'il en soit, la Convention - et ses nombreuses dispositions, notamment celles concernant le traitement sûr et sans cruauté des animaux vivants - ne peut être mise en œuvre et appliquée que sous forme de lois nationales.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont écrit au Secrétariat pour exprimer leur préoccupation concernant les événements ayant impliqué la saisie d'un chimpanzé et d'un gorille à l'aéroport du Caire en septembre dernier.
Dès que j'ai eu connaissance du rapport de presse, j'ai contacté les autorités égyptiennes pour obtenir des informations. Elles ont confirmé que les animaux, qui étaient en la possession d'un contrebandier de faune sauvage connu, d'origine égypto-nigériane, avaient été noyés. Le ministre de l'agriculture a demandé l'ouverture d'une enquête approfondie sur cette affaire et sur la manière dont la décision de noyer les animaux avait été prise. Le Secrétariat CITES sera informé des conclusions de l'enquête. Il demande à présent aux autorités CITES du Nigéria d'enquêter sur cette affaire et de contacter les autorités égyptiennes pour adopter une approche coordonnée permettant d'éviter à l'avenir un tel commerce illicite; il leur demande également de l'informer des résultats de leur enquête.
Bon nombre de lettres et de courriels reçus au Secrétariat demandent à celui-ci de veiller à ce que les personnes impliquées dans cette affaire répondent de leurs actes. La CITES n'est, bien sûr, pas habilitée à poursuivre des personnes devant les tribunaux, ni à les rendre comptables de leurs actes. Je suis donc satisfait que les autorités égyptiennes aient ouvert une enquête.