Un atelier de formation sur l’application des nouvelles lignes directrices de la CITES relatives au commerce des animaux élevés en captivité a été organisé à Bogor, en Indonésie, du 1er au 4 mai 2018. Cet atelier a réuni 50 participants venus de 11 pays d’Asie qui représentaient les organes de gestion et autorités scientifiques nationaux de la CITES, ainsi que des spécialistes internationaux.
« De nos jours, le commerce international d’animaux et végétaux « sauvages » porte en réalité essentiellement sur des spécimens élevés en captivité ou reproduits artificiellement. La forte hausse de ce type de commerce a suscité certaines inquiétudes quant au contrôle de la production et du commerce, et aux conséquences pour la conservation des espèces dans la nature si la focalisation des gestionnaires devait passer de l’in situ à l’ex situ » selon les termes de Tom De Meulenaer, chef du service scientifique du Secrétariat de la CITES. « Nous œuvrons activement avec les Parties de façon à les aider à mieux s’acquitter des obligations qui sont les leurs en vertu de la Convention, en élaborant des lignes de directrices et en fournissant les formations appropriées. »
Les lignes directrices ont servi à évaluer la légalité, la durabilité et le contrôle des installations afin de vérifier qu’elles sont conformes aux dispositions liées à la CITES dans le domaine de l’élevage en captivité et en ranch et de la reproduction artificielle de divers animaux et végétaux d’Asie du Sud-Est, des grands mammifères aux minuscules orchidées, en passant par les serpents colorés.
« L’atelier a apporté aux personnes présentes les connaissances nécessaires à l’application des lignes directrices CITES relatives aux codes de source, à l’élevage en captivité et à la détermination des niveaux d’un commerce durable, lesquelles lignes directrices ont été élaborées à la demande des Parties à la CITES » selon les termes de Mathias Lörtscher, président suisse du Comité CITES pour les Animaux. « Nous notons que les lignes directrices viennent en appui aux principales conditions d’application de la Convention.
Une attention particulière a été portée aux serpents capturés dans la nature pour s’assurer que les prélèvements et le commerce sont durables, et au contrôle et suivi des installations d’élevage en captivité. Des documents en ce sens ont été publiés dans 7 langues asiatiques, ainsi qu’en anglais.
Les participants à l’atelier ont également pu visiter des établissements élevant et faisant commerce d’espèces inscrites aux annexes de la CITES, et appliquer les conseils techniques fournis les années précédentes.
De retour dans leur pays, ceux qui ont participé à l’atelier pourront utiliser leur formation et les outils de renforcement des capacités pour informer les autres personnels CITES et acteurs de la conservation de la nature.
Tom De Meulenaer a ajouté : « Il s’agissait du premier d’une série d’ateliers qui vont concerner les principales régions faisant commerce d’espèces inscrites à la CITES. Ce premier atelier a été très réussi grâce en particulier aux efforts du gouvernement indonésien et à l’engagement des participants des pays asiatiques et aux débats animés entre eux ».
Ont participé à l’atelier : le Bangladesh, le Cambodge, la Chine, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, Myanmar, les Philippines, les Iles Salomon, la Thaïlande, le Viet Nam, l’Union Européenne, ainsi que le président du Comité CITES pour les animaux et le Secrétariat de la CITES.
L’Indonésie avait été choisie pour organiser ce premier atelier parce que l’Asie est au cœur des activités d’élevage en captivité et du commerce d’espèces inscrites à la CITES, et que l’Indonésie est un excellent exemple des meilleures pratiques.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a fourni un appui technique et scientifique essentiel à l’organisation de l’atelier.
L’Union Européenne et les États-Unis ont fourni un généreux appui financier.
Secrétariat CITES, 4 mai 2018