
Genève, le 21 octobre 2024 – La biodiversité est le fondement même du bien-être humain, de la santé de notre planète et de la prospérité économique mondiale. Elle pourvoit à nos besoins, en nous procurant des ressources essentielles telles que de la nourriture, des médicaments, des abris, de l’énergie, de l’air pur et de l’eau. Au-delà de ces avantages tangibles, la biodiversité enrichit nos vies grâce aux loisirs, à l’inspiration culturelle et à l’équilibre qu’elle maintient entre les écosystèmes. Pour assurer la survie de tous les systèmes de vie sur Terre, il est essentiel de veiller à ce que notre usage et notre commerce des espèces sauvages, composante de la biodiversité, soient durables et légaux.
Du 21 octobre au 1er novembre 2024, le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) participera à la 16e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CoP16 de la CDB) à Cali, en Colombie, une nation connue pour sa « méga-biodiversité ». Un large éventail d’espèces sauvages inscrites aux Annexes de la CITES sont endémiques à la Colombie – du jaguar (Panthera onca) à la fleur nationale de la Colombie, l’orchidée Cattleya trianae, en passant par la grenouille venimeuse Andinobates bombetes.
Organisée sur le thème « Paix avec la nature », la CoP16 de la CDB sera la première conférence mondiale sur la biodiversité depuis l’adoption du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (CMB) en 2022. Le Cadre mondial de la biodiversité présente un plan ambitieux pour que les pays prennent des mesures visant à transformer la relation des sociétés avec la nature d’ici à 2030, et à concrétiser la vision commune d’une société vivant en harmonie avec la nature d’ici à 2050.
La CoP16 de la CDB devrait finaliser les questions restées en suspens à la suite de la CoP précédente et liées au Cadre mondial de la biodiversité (cadre de suivi, stratégie de mobilisation des ressources, et mécanisme multilatéral mondial de partage des avantages découlant de l’utilisation des informations de séquençage numérique) et prendre des décisions sur de nombreux autres points qui revêtent une importance cruciale pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.
En 2023, le Secrétariat CITES a entrepris une analyse comparative des liens existants entre la Vision de la Stratégie CITES 2021-2030 et le Cadre mondial de la biodiversité. D’après cette mise en correspondance de la Vision de la stratégie CITES et du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, les objectifs et cibles les plus pertinents pour la CITES sont les suivants :
- Objectif A : Mettre fin à l’extinction d’origine anthropique des espèces menacées connues et, d'ici à 2050, diviser par dix le taux et le risque d'extinction de toutes les espèces et accroître l'abondance des espèces sauvages indigènes pour atteindre des niveaux sains et résilients.
- Cible 4 : Prendre des mesures urgentes en matière de gestion en vue de faire cesser l’extinction d’origine humaine des espèces menacées connues et d’assurer leur rétablissement et leur conservation, en particulier les espèces menacées, afin de réduire significativement leur risque d'extinction ainsi que de sauvegarder et de rétablir la diversité génétique au sein des populations d'espèces indigènes, sauvages et domestiquées et entre elles, en vue de préserver leur potentiel d'adaptation, notamment grâce à des mesures de conservation in situ et ex situ et à des méthodes de gestion durable, et gérer efficacement les interactions entre l'homme et la faune de manière à limiter les conflits liés à leur coexistence.
- Cible 5 : Assurer une utilisation, des prélèvements et un commerce durables, sûrs et légaux des espèces sauvages, en évitant la surexploitation, en minimisant les incidences sur les espèces et les écosystèmes non visés et en réduisant le risque de propagation des agents pathogènes, conformément à l'approche écosystémique, tout en respectant et en protégeant les pratiques traditionnelles des peuples autochtones et des communautés locales en matière d'utilisation durable.
- Cible 9 : Garantir une gestion et une utilisation durables des espèces sauvages, de façon à procurer des avantages sociaux, économiques et environnementaux aux populations, en particulier aux populations vulnérables et à celles qui dépendent le plus de la biodiversité, notamment grâce à des activités, des produits et des services durables liés à la biodiversité qui contribuent à son amélioration, et protéger et promouvoir les pratiques traditionnelles d'utilisation durable des peuples autochtones et des communautés locales.
Au cours de la CoP16 de la CDB, le Secrétariat CITES suivra les négociations de près et engagera un dialogue avec les parties prenantes sur la contribution de la CITES aux objectifs du CMB en lien avec divers aspects du commerce durable et de la conservation des espèces sauvages. Il s’agit notamment des liens entre la gestion durable, légale et traçable du commerce d’espèces sauvages et la santé environnementale, animale et humaine ; des contributions du commerce légal et durable aux moyens d’existence ; et des conflits entre les êtres humains et les espèces sauvages.
Cette réunion nous offre l’occasion de renforcer la coopération avec d’autres accords multilatéraux sur l’environnement (AME), ainsi qu’avec d’autres partenariats tels que le Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW), le Groupe de liaison des Conventions relatives à la biodiversité (BLG), le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) et bien d’autres encore.
La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré : « Alors que nous approchons du 50e anniversaire de l’entrée en vigueur de la CITES, notre participation à la CoP16 de la CDB visera tout d’abord le renforcement des partenariats de collaboration avec l’ensemble des partenaires qui ont un rôle à jouer dans la conservation de la biodiversité. Cette réunion offrira aux acteurs de la biodiversité l’occasion unique de mettre sur pied un programme de suivi plus concret pour bâtir un avenir où les espèces sauvages et les communautés qui en dépendent puissent prospérer, et d’explorer de nouvelles voies pour veiller àce que les avantages de la conservation s’étendent aux quatre coins de la planète. »
Pour en savoir plus sur la CoP16 de la CDB, rendez-vous ici.
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À propos de la CITES
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 Parties (183 pays + l’Union européenne), elle reste l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune et de la flore sauvages grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d’animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites aux Annexes de la CITES sont utilisées quotidiennement dans le monde entier pour l’alimentation, les soins de santé, l’ameublement, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
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