La Colombie héberge l’atelier international consacré au commerce durable des requins inscrits aux Annexes CITES

Mise à jour le 02 février 2015

Santa Marta, Colombie, le 27 novembre 2014 – Plus de 60 participants, représentant plus de 20 pays, sont venus du monde entier à Santa Marta, Colombie, du 25 au 27 novembre, pour participer à un atelier consacré à la mise en œuvre des mesures réglementant le commerce international de cinq espèces de requins qui ont été adoptées lors de la dernière session de la Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui s’est tenue à Bangkok en 2013.

L’atelier, qui était hébergé par le Gouvernement de Colombie avec le généreux soutien des États-Unis d’Amérique et du Secrétariat CITES et l’assistance technique de Pew Charitable Trusts, Humane Society International, Defenders of Wildlife et Conservation International, a défini des mesures nécessaires pour surveiller et contrôler le commerce des produits de requins inscrits aux Annexes CITES et établi les stratégies pour délivrer les avis de durabilité requis par la CITES (et désignés « avis de commerce non préjudiciable » dans celle-ci).

Dans le cadre de l’atelier, des autorités CITES et des agences chargées de la pêche, des douaniers et d’autres experts se sont réunis pour discuter des mécanismes de contrôle du commerce des espèces de requins inscrites aux Annexes CITES et du processus de délivrance d’un avis de commerce non préjudiciable dans le contexte d’expériences internationales partagées et d’études de cas concernant différentes parties du monde.

« Cet atelier a réuni pour la première fois des autorités administratives et scientifiques de la CITES, des autorités chargées de la pêche et des autorités douanières de chaque pays, afin d’entreprendre une analyse intégrale aux niveaux régional et international mais également de proposer des stratégies visant à améliorer la gestion de ces espèces dans le monde entier », a déclaré le vice-ministre colombien de l’environnement et du développement durable, M. Pablo Vieira.

Le directeur du département des affaires maritimes et côtières et des ressources aquatiques du ministère colombien de l’environnement et du développement durable a souligné que « cet atelier s’inscri[vait] dans la continuité des efforts déployés par plusieurs pays et organisations en vue de renforcer les capacités de toutes les Parties à la CITES pour démontrer qu’il est possible de mettre en œuvre les mesures relatives aux espèces de requins inscrites à l’Annexe II de la CITES adoptées par la Conférence des Parties lors de sa 16e session ».

Le Secrétaire général de la CITES, John E. Scanlon, s’est félicité du sens de l’organisation dont avait preuve le Gouvernement de Colombie. « Depuis la décision, prise en 2013, d’appliquer les contrôles CITES au commerce international des produits de cinq espèces de requins et de toutes les raies manta, des efforts extraordinaires ont été déployés dans le monde entier pour développer et renforcer la capacité de rendre ces contrôles efficaces », a-t-il déclaré. « L’atelier organisé à Santa Marta, en Colombie, constitue une étape majeure dans la mise en œuvre de cet effort collectif mondial », a-t-il ajouté.

« Ces inscriptions, qui ont placé sous la protection de la CITES des espèces marines exploitées à des fins commerciales, ont constitué un tournant tant pour la Convention que pour la conservation des requins et des raies », a déclaré Bryan Arroyo, directeur adjoint du programme des affaires internationales du Fish & Wildlife Service des États-Unis.  « Les États-Unis ont fortement soutenu l’adoption de ces inscriptions et nous tenons à travailler avec les secteurs concernés, les gouvernements étrangers, le Secrétariat CITES et d’autres partenaires pour en assurer la mise en œuvre effective. »

En sus de la présentation des éléments permettant d’identifier les requins, l’atelier organisé en Colombie a donné lieu à des présentations et discussions sur la manière dont les pays travaillent à renforcer la traçabilité des produits du requin dans le commerce, le rôle des codes tarifaires pour faciliter la surveillance du commerce et le contrôle des espèces inscrites aux Annexes CITES grâce à des outils règlementaires et de lutte contre la fraude.

« Les requins étant des espèces migratrices, la collaboration entre les pays et au sein de ceux-ci est essentielle. Nous pensons que cet atelier incitera l’industrie de la pêche et les autorités CITES à renforcer leur collaboration et nous sommes fiers de travailler en partenariat avec le Gouvernement de Colombie à cet important atelier », a conclu Angela Somma, chef de la division des espèces menacées d’extinction du Service national de la pêche maritime des États-Unis.