Les pays d’Afrique et d’Asie-Pacifique réunis pour renforcer et harmoniser les lois de protection des espèces sauvages

Mise à jour le 12 janvier 2021

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les pays d’Afrique et d’Asie-Pacifique réunis pour renforcer et harmoniser les lois de protection des espèces sauvages 

 

Genève, le 12 juillet 2017 – Des fonctionnaires de haut-niveau de 22 pays localisés en Afrique et de la région Asie-Pacifique se sont réunis à Bangkok les 4 et 5 juillet 2017 afin de confronter leurs points de vue sur les principaux éléments et les dispositions à adopter pour améliorer l’efficacité des cadres juridiques et coordonner les efforts visant à démanteler les réseaux criminels impliqués dans le commerce illégal d’espèces sauvages et de produits forestiers.  

Plus de 90 participants ont délibéré pendant les deux jours au cours duquel s’est déroulé en Thaïlande le Symposium Afrique-Asie Pacifique sur le renforcement des cadres légaux permettant de combattre la criminalité liée aux espèces sauvages.  Ce symposium est le premier évènement important organisé par le Groupe de travail interagences des Nations Unies de lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages et des produits forestiers.  

Au nombre des participants à ce symposium on peut citer de hauts fonctionnaires ministériels, des procureurs, des procureurs généraux et des parlementaires. 

Les échanges ont porté sur l’élaboration, la promulgation et l’application de législations nationales efficaces afin de combattre la criminalité liée aux espèces sauvages, et en particulier le commerce illégal de bois et d’autres produits forestiers. Les participants ont également évoqué et fait progresser les mécanismes pratiques de renforcement de la coordination entre les régions Afrique et Asie-Pacifique.

« La CITES fournit le cadre juridique fondamental qui régit le commerce international des animaux et des plantes sauvages. Nous nous félicitons d’être l’un des membres fondateurs du Groupe de travail des Nations Unies et d’apporter une contribution utile à cet important symposium », a déclaré le Secrétaire général de la CITES, M. John Scanlon. « Les principaux éléments identifiés lors du symposium qui sont à intégrer aux cadres juridiques nationaux de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages englobent les obligations clés identifiées dans le programme législatif national de la CITES. On peut notamment citer les dispositions relatives à la pénalisation du commerce illégal, la confiscation des spécimens ayant fait l’objet d’un commerce illégal et les mécanismes de coopération interrégionale ».

La criminalité liée aux espèces sauvages transcende les frontières nationales, l’Afrique et l’Asie étant liées car elles abritent des États sources et de destination des produits illégaux d’espèces sauvages, tels que l’ivoire de l’éléphant d’Afrique, la corne de rhinocéros, le pangolin et le bois de rose. Ces crimes dévastateurs ont pratiquement entraîné l’extinction de ces espèces emblématiques. Ils compromettent la sécurité nationale et les mesures de développement, menacent les moyens d’existence des communautés rurales, ont une incidence sur la sécurité alimentaire, et représentent un risque pour les écosystèmes.

Les réseaux de criminalité organisée qui opèrent à l’intérieur et au travers de ces deux régions exploitent systématiquement les lacunes et les disparités des législations nationales relatives aux espèces sauvages, du droit forestier, pénal ou autre. Selon les Nations Unies, le commerce illégal d’espèces sauvages est aujourd’hui la forme de criminalité la plus lucrative après le trafic de drogue, d’êtres humains et d’armes.

Ce symposium est une bonne occasion d’améliorer la collaboration entre les deux régions, de renforcer les cadres juridiques et la coopération pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages et de produits forestiers. 

Le Groupe de travail interagences a été créé en 2016 afin que les Nations Unies apportent une réponse globale au problème aux multiples facettes du commerce illégal des espèces sauvages. Il est le résultat de la résolution de 2015 de l’Assemblée générale des Nations Unies demandant au système des Nations Unies d’apporter des capacités complémentaires pour renforcer la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages.  Les huit entités membres de ce groupe de travail sont : le Secrétariat de la CITES ; le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ; le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ; l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Département des affaires économiques et sociales (DESA), le Département des affaires politiques (DPA), le Département des opérations de maintien de la paix (DPKO) et le Département de l’information (DPI) du Secrétariat de l’ONU.

Note aux rédacteurs: Pour plus d’informations, veuillez contacter Liu Yuan au +41 22 917 8130 ou yuan.liu@cites.org.

À propos de la CITES

Avec 183 Parties (182 pays et l’Union européenne), la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) demeure l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation des espèces sauvages à travers la réglementation du commerce. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se soigner, se loger, ainsi que pour les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES réglemente le commerce international de plus de 36 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens d’existence, que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes de la CITES soit durable, légal et traçable. La CITES a été signée à Washington D.C. le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1erjuillet 1975.

Pour en savoir plus sur la CITES, veuillez consulter www.cites.org ou les pages suivantes :

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